Grande distribution: Les opérateurs misent sur les marques de distributeurs

Marjane a pris, il y a 18 mois, la décision de mettre fin à la vente d'alcool.

Marjane a pris, il y a 18 mois, la décision de mettre fin à la vente d'alcool. . DR

Revue de presseKiosque360. C’est le nouveau créneau des enseignes de la grande distribution. Plus de 3.000 références de marques de distributeurs (MDD) ont été introduites sur le marché national en moins de dix ans.

Le 26/06/2015 à 00h05

Ces marques à petit prix reconfigurent les rayons des supermarchés, souligne La Vie Eco dans sa livraison de ce vendredi 26 juin. Et d’ajouter qu’elles représentent les nouvelles armes utilisées par les enseignes de la grande distribution pour attirer et fidéliser les clients. En effet, après Marjane, Carrefour et BIM, la filiale d’Ynna Holding, Aswak Assalam, a aussi, récemment, lancé sa propre marque de distributeur. Cet engouement des opérateurs pour ce nouveau créneau se justifie puisque, selon une étude publiée en 2014 par le cabinet Nelson, 70% des consommateurs achètent des marques de distributeurs uniquement pour réaliser des économies. De même, l’étude précise que ce marché a un grand potentiel dans les pays d’Afrique du Nord.

Autant d’arguments qui ont poussé les acteurs de la grande distribution au Maroc à lancer l’offensive. Ainsi, en moins de dix ans, plus de 3.000 références de marques de distributeurs (MDD) ont été introduites sur le marché. Selon le journal, ce créneau représente 10% du chiffre d’affaires des opérateurs. Il faut savoir que les MDD sont 10 à 30% moins chères, voire plus, que les produits de marque de même nature et en fonction des familles de produits. Cependant, comment peut-on vendre à des prix aussi bas tout en réalisant des marges aussi importantes? C’est la question que se pose La Vie Eco. En fait, les MDD sont conçues de manière à supprimer toutes les charges facultatives sans altérer la qualité, avec pour objectif d’offrir au client un produit avec un bon rapport qualité/prix. «Si l’on se contente de supprimer les coûts facultatifs et proposer le produit à un prix net net, le consommateur marocain ne s’y intéressera pas», explique en effet un opérateur.

Du coup, la différence de prix doit être d’au moins 50 centimes par rapport au produit de référence pour créer le déclic, souligne La Vie Eco, précisant que cette équation demeure toutefois difficile à effectuer quand il s’agit de produits de consommation de base comme le thé, le sucre, la farine, etc. Par contre, sur les produits de beauté et de bien-être, les produits d’entretien et de grande consommation, les possibilités restent importantes. Notons que plus de 80% des marques commercialisées sur le marché local sont fabriquées à l’étranger (Espagne, Turquie). Selon La Vie Eco, la raison en est qu’une bonne partie des industriels locaux refusent de fabriquer des MDD de peur de les voir concurrencer leurs marques.

Par Ismail Benbaba
Le 26/06/2015 à 00h05