Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc franchit une nouvelle étape. Dans un post publié sur LinkeIn le jeudi 9 mai, le cabinet marocain d’études, d’ingénierie et de topographie Etafat a annoncé le démarrage des premières études topographiques sur le segment nord du futur pipeline, couvrant le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal.
Le top départ des études a été donné après une réunion entre des experts du cabinet avec des représentants de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et de la Nigerian Petroleum Company (NNPC). Partageant les images aériennes des premières opérations, Etafat, filiale du groupe français Parera, s’est dit fière «de contribuer à ce projet stratégique» et prête «à relever ce défi avec succès».
Ces investigations, qui s’intéresseront également aux aspects géophysiques et géotechniques du gazoduc, dureront jusqu’au printemps 2025, précise Stéphane Ciesielski, directeur des activités internationales du groupe français Fondasol, partenaire de la société marocaine dans ce projet.
Des opérations plus complexes que les études offshore
Contacté par Le360, l’expert en énergie Amin Bennouna indique que ces opérations topographiques sont plus complexes que celles réalisées en offshore, et qui concernent uniquement l’aspect technique. «Ces investigations terrestres prennent en compte les aspects techniques, les exigences d’accès, via des routes ou autres infrastructures de transport, ou encore le foncier, notamment dans les zones d’extension de certaines villes, afin de déterminer le tracé optimal du gazoduc sur cet axe», explique-t-il.
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Le futur gazoduc, long de 5.600 km, dont le coût est estimé à 25 milliards de dollars, partira du Nigeria et traversera 13 pays de la côte ouest-africaine pour atteindre le Maroc, où il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe, puis à l’ensemble du réseau gazier européen.