Mele Kyari, le directeur général de la Nigerian National Petroleum Company Limited (NNPC), qui a dévoilé l’information lors d’une conférence mardi 19 mars dernier aux États-Unis, a souligné que le projet du gazoduc Maroc-Nigeria, qui traversera treize pays africains jusqu’en Europe, «est à un stade avancé». Les partenaires, a-t-il poursuivi, pourraient prendre une décision finale d’investissement pour ce projet de 7.000 kilomètres d’ici la fin de l’année.
«Le monde a vu tous les défis posés récemment par les événements géopolitiques. Il est clair qu’avant la transition énergétique, les pays doivent d’abord assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique de leur pays», a-t-il souligné dans la même lignée.
Le patron de la NNPC a également mis l’accent sur les défis de la transition énergétique en Afrique subsaharienne. «Nous comprenons les arguments en faveur de la transition énergétique, mais le moyen le moins coûteux d’y parvenir est le gaz. Nous voyons clairement les opportunités créées par le gaz. Aujourd’hui, nous construisons un certain nombre de lignes principales et d’autres infrastructures gazières qui fourniront du gaz à un certain nombre de réseaux gaziers», a-t-il noté.
Il a aussi expliqué que l’un des objectifs de sa société est de renforcer sa capacité à livrer du gaz sur le marché intérieur et au-delà, ajoutant qu’en tant que pays gazier, le Nigeria doit utiliser ses abondantes ressources gazières pour fournir le carburant alternatif.
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Fin janvier dernier, le gazoduc Nigeria-Maroc était au centre d’entretiens entre Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, et Ekperikpe Ekpoon, son homologue nigérian en visite de travail au Maroc. Un échange qui intervenait à la suite de l’entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI et le président du Nigeria, Bola Ahmed Adekunle.
Ce gazoduc, qui longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en parcourant 13 pays africains, permettra de connecter le marché européen via l’Espagne. Le projet devra disposer d’une capacité annuelle de 30 à 40 milliards de mètres cubes et fournir environ 3 milliards de pieds cubes standard par jour de gaz.