Après une année de volatilité extrême sur les marchés du gaz et de l’électricité en Europe, 2023 s’ouvre sur une accalmie significative, souligne le journal français La Tribune dans l’une de ses récentes publications sur son site internet.
Pour le journal, c'est finalement le scénario du moins pire qui semble l'emporter, aussi bien pour le gaz que pour l'électricité. «Ce lundi, le prix du gaz a chuté au plus bas depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, avec un mégawattheure (MWh) vendu pour le lendemain à 73 euros sur l'indice néerlandais TTF, la bourse de référence européenne. Soit un montant bien inférieur à ceux enregistrés en août dernier, lorsque le gaz avait culminé à près de 300 euros le MWh après l'annonce d'une réduction des livraisons par Moscou », fait remarquer latribune.fr.
Notons que les cours du gaz ont aussi baissé sur les marchés à terme, d’autant que les contrats pour le quatrième trimestre 2023 se négociaient hier à environ 80 euros le MWh, contre environ 150 euros ces derniers mois.
Latribune.fr estime ainsi que les marchés semblent désormais anticiper une embellie, ajoutant que la tendance s'avère encore plus marquée pour l'électricité. Le journal fait remarquer qu’il y a eu des efforts de sobriété en France, mais que des entreprises ont aussi réduit leur activité à cause de l'inflation ou du ralentissement de l'activité économique.
Il faut noter que, selon le gestionnaire français du réseau de transport d'électricité, RTE, l'industrie a réduit sa consommation d'électrons de 12% sur les quatre dernières semaines. En ce qui concerne le gaz, la crise énergétique a provoqué une baisse «très importante de la consommation, de l'ordre de 30%» sur un an dans de grands groupes industriels.
Le journal souligne que si ces comportements permettent de limiter la consommation d'énergie, participant à en baisser les prix, ils traduisent notamment les difficultés profondes que traverse le secteur. «Par ailleurs, un autre élément a conduit à une baisse significative de la demande: les températures se sont avérées extrêmement clémentes, en-dehors d'une courte vague de froid début décembre», apprend-on aussi.
A préciser également que l'Europe a réussi à reconstituer ses réserves souterraines de gaz, notamment avec du gaz naturel liquéfié (GNL) acheminé par navire, mais aussi du gaz russe, avant la baisse des livraisons.