Alors que le Maroc s’établit rapidement comme un acteur clé sur la scène numérique, il doit aussi naviguer à travers des risques réels, notamment en matière de fraude en ligne. C’est ce qu’indique l’hebdomadaire Finances News, citant l’étude «Stay Secure» de Visa et parlant d’une «alarmante tendance qui se dessine chez les consommateurs marocains».
Bien que 57% d’entre eux croient qu’ils peuvent identifier les menaces en ligne, une majorité écrasante, soit 92%, est susceptible d’ignorer des signes évidents de fraude. «Ceci est exacerbé par le fait que 33% ont déjà été victimes d’une escroquerie en ligne. Ces chiffres sont préoccupants. En effet, la majorité des personnes interrogées se montre non seulement confiantes, mais également complaisantes», lit-on.
Moins de 50% des personnes vérifient activement l’authenticité des communications en ligne, exposant ainsi leurs informations personnelles à des risques. «Nous nous efforçons de renforcer la sécurité des paiements électroniques», souligne Hanae Ben Driss, directeur général de HPS Switch. De son côté, Leila Serhan, Senior vice- President chez Visa, souligne qu’à la suite du tragique tremblement de terre qui a frappé le Maroc, les utilisateurs doivent également rester vigilants face à toute possibilité d’escroquerie en ligne. «
Cela met en lumière l’ingéniosité et l’adaptabilité des cybercriminels, qui saisissent chaque opportunité, même les tragédies naturelles, pour cibler leurs victimes. En fait, des escrocs peuvent utiliser le thème du tremblement de terre dans des campagnes de phishing pour inciter les victimes à télécharger des fichiers spécialement conçus ou à consulter des liens malveillants sur les réseaux sociaux», ajoute Finances News. Le but est de propager différents types de malwares, notamment des trojans (malware capable d’infecter un ordinateur de manière zt d’accéder à distance et de vol d’informations).
La fraude en ligne n’est pas un problème exclusif au Maroc. Elle est ressentie à travers le monde. D’après l’entreprise américaine de collecte, de contrôle et de protection de données bancaires TransUnion, 4,6% des transactions numériques mondiales étaient soupçonnées d’être frauduleuses. Malgré un pourcentage similaire à 2019, l’augmentation des transactions numériques depuis le début de la pandémie a conduit à une hausse de 80% des tentatives présumées de fraude entre 2019 et 2022.