Le gouvernement semblait en difficulté pour proposer au souverain une réforme de la formation professionnelle qui réponde aux objectifs escomptés. Finalement, et après avoir été recalé trois fois, il a réussi à obtenir l’aval du roi pour une réforme ô combien stratégique sur les volets économique et social.
Dans son édition du lundi 8 avril, l’Economiste rappelle que l’Exécutif a finalement réussi son examen en présentant une réforme jugée recevable par le roi. Celle-ci s’articule principalement autour de la création d’une nouvelle génération de centres de formation professionnelle. Chaque région devrait ainsi être dotée d’une citée des métiers et des compétences, soit douze campus en tout. Ceci aura le mérite d’instaurer un certain équilibre entre les régions dans leurs offres de formation alors que par le passé, elles étaient concentrées sur certaines villes.
Ces campus seront appelés à assurer une formation de base en se dotant des structures spécifiques telles que les chaines de production pédagogique, les centres de simulation ou encore les halls technologiques. Ils s’appuieront également sur des structures existantes comme les plateformes numériques, les centres de langues ou les bibliothèques, avec comme objectif de créer dans chaque région un environnement professionnel technique et technologique qui permet aux jeunes d’acquérir les compétences pratiques.
Comme le précise la publication, dans le cadre de cette réforme, il a été prévu que les 368 établissements de l’OFPPT actuels continuent d’accueillir les stagiaires et de jouer un rôle de synergie avec les cités métiers et compétences. Il restera alors à définir de quelle manière les deux catégories d’entités collaboreront. En attendant, le ministère de tutelle fait déjà la promesse de réhabiliter les différents centres de manière à mettre à niveau la formation qu’ils dispensent.
Pour rappel, la réforme récemment annoncée prévoit que les cités des métiers et des compétences auront un statut de filiale de l’OFPPT. Elles seront également érigées en Sociétés anonymes à conseil d’administration tripartite composé de professionnels, des collectivités locales et de l’Etat. Un budget total de 3,6 milliards de dirhams devrait être mobilisé à cet effet.