Dans sa livraison du 3 janvier, L’Economiste s’intéresse à l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, qui a tenu son premier conseil d’administration la semaine dernière. Dans une interview avec son Directeur général, Mohamed Benchaâboun, le quotidien livre un peu plus de détails sur la stratégie de ce nouveau véhicule d’investissement dont l’objectif est de donner un nouveau souffle à l’économie marocaine.
Mohamed Benchaâboun précise ainsi que l’objectif du fonds est de catalyser l’investissement, vecteur essentiel de la relance économique. «Ses interventions couvrent notamment la contribution au financement des projets structurants, le renforcement des capitaux des entreprises et l’appui aux activités de production», assure le DG.
Le quotidien fait remarquer que le fonds est désormais doté d’instances de gouvernance et prêt à se lancer. Le DG indique que la réflexion est en cours pour valider la stratégie du fonds souverain et ses premiers domaines d’investissement, ainsi que les allocations financières qui leur sont réservées début février.
Selon Benchaâboun, l’approche du fonds sera adaptée à chaque domaine en fonction de ses spécificités. «Elle doit également tenir compte de l’appétit des investisseurs qui seront consultés avant le lancement des cahiers des charges pour le choix des sociétés de gestion, afin d’optimiser la levée de fonds», assure Mohamed Benchaâboun.
On apprend aussi que l’objectif du fonds est de réunir 45 milliards de dirhams de fonds propres dont le tiers est apporté par le budget de l’Etat, directement au capital du fonds souverain, et les 2/3 par des institutions multilatérales ou des investisseurs privés. «Or, il est prévu que le fonds intervienne essentiellement à travers une série de fonds thématiques spécialisés. Ces derniers seront gérés par des sociétés de gestion mandatées en vertu d’un cahier des charges spécifique», soulige Benchaâboun.
L’Economiste note que l’essentiel des 30 milliards de dirhams additionnels sera apporté dans l’un ou l’autre des fonds thématiques, en fonction des préférences et contraintes propres à l’investisseur, ainsi que de la gouvernance souhaitée. La même source fait également observer que la préparation des cahiers des charges pour le lancement des fonds thématiques est en cours et que les premières réunions avec des institutions multilatérales ont déjà été tenues.