Le Maroc tentera de nouveau d’obtenir une ligne de crédit modulable auprès du Fonds monétaire international (FMI), rapporte Aujourd’hui Le Maroc dans sa livraison du jour. Le quotidien rappelle que la ligne de précaution et de liquidité (LPL) expire bientôt et que cela fait plusieurs années maintenant que le Maroc cherche à obtenir une ligne de crédit modulable.
Notons qu’il s’agit d’un dispositif financier du FMI qui est nettement mieux et supérieur à la LPL en termes de conditions et de flexibilité et surtout pour son impact sur la notation du pays. Aujourd’hui Le Maroc fait remarquer que le Maroc négocie ce genre de dispositif pour obtenir de bonnes conditions au moment de ses sorties à l’international sachant que le Royaume compte revenir sur le marché en 2021.
On apprend que pour négocier le renouvellement de l’instrument financier actuel, la partie marocaine veut prendre son temps et espère plus de flexibilité de la part de l’institution de Bretton Woods. «Si vous voulez renégocier la LPL, il faut remplir les critères d’éligibilité qui sont au nombre de cinq, dont deux requérant une certaine souplesse de la part du FMI», avait dit Abdellatif Jouahri expliquant que le Maroc dispose de réserves de devises suffisantes pour pouvoir gérer la situation actuelle et celle de l’après-pandémie.
Le quotidien souligne que les acteurs internationaux s’attendent à un renouvellement de l’accord avec le FMI. «Dans ce sens, les responsables marocains pensaient à renouveler l’accord LPL bien avant le déclenchement de la pandémie de Covid-19 qui a contraint le pays à retirer les fonds disponibles dans le cadre de la LPL puisque cette dernière arrivait à échéance à la fin de l’année en cours et le pays comptait trouver un nouvel accord.
Ainsi, tous les observateurs suivent de près la prochaine étape pour le Maroc avec le FMI y compris les agences de notation internationales», fait remarquer le journal, rappelant que Fitch Ratings s’attend à ce que le gouvernement cherche un nouvel accord de ligne de précaution avec le FMI dans les prochains mois. Force est de noter aussi que le Royaume avait procédé en date du 7 avril dernier à un tirage sur la LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de 5 ans avec une période de grâce de 3 ans.