Même si le Fonds monétaire international (FMI) affiche ces derniers temps une position plutôt favorable aux réformes engagées par le Maroc, il demeure néanmoins critique sur certains points, notamment la croissance et son inadéquation avec le niveau de l’emploi. C’est ce que rapporte le quotidien “L’Economiste” dans son édition de ce lundi 9 novembre.
D’après le journal, la croissance soutenue du Maroc au cours de ces dernières années n’a pas profité à tout le monde. A titre d’exemple, le taux de chômage n’affiche pas une évolution cohérente avec le rythme de progression du PIB. Ainsi, le taux de chômage a dépassé les 10% au 3e trimestre de cette année en dépit d’une croissance au beau fixe.
Croissance inclusive
«Les taux de pauvreté et de chômage, ainsi que les inégalités, ont diminué au cours des dix dernières années, mais il reste beaucoup à faire pour que les bienfaits de la croissance soient mieux partagés», relève le FMI dans son dernier rapport, cité par “L’Economiste”. Le journal affirme d’ailleurs que la consolidation de la croissance devrait contribuer à la décélération des inégalités, notamment en matière de qualité. Pour ce faire, le décollage de la croissance non agricole est plus que nécessaire.
Cité par le journal, Nicolas Blancher, conseiller au bureau du directeur Moyen-Orient et Asie centrale, soutient que «la croissance non agricole demeure l’une des grandes préoccupations, car elle ne décolle pas encore. On observe un impact positif des programmes sectoriels tels que le plan d’accélération industrielle, mais il faut que ces programmes entraînent un plus large pan de l’économie, y compris les petites entreprises qui sont majoritaires». Le paysage industriel est encore relativement restreint et le tissu des TPME constitue un gisement de croissance future. C’est aussi le sens de l’objectif d’une croissance plus inclusive.