Le marché de la PME recèle un important potentiel pour le développement de la finance participative au Maroc, souligne L’Economiste dans sa livraison du 9 août. Mettant en exergue une étude récemment publiée, le journal affirme que 32% des PME de la région MENA sont exclues du circuit bancaire. Et la non-conformité des produits proposés à la Sharia en serait en partie la cause.
Au Maroc, en effet, plus de 20% des PME attachent de l’importance à la conformité des produits financiers à la Sharia et environ 93% acceptent d’envisager de travailler avec des banques participatives. Il va donc sans dire que le potentiel est énorme. Le quotidien fait observer que, dans les pays musulmans, plus la taille de l’entreprise est petite, plus ses décisions de financement sont sensibles aux principes religieux. Ce qui veut dire que le segment PME ne doit pas être négligé par les banques participatives.
D’après les estimations de la SFI (Groupe Banque mondiale), le potentiel des PME pour ces nouvelles banques, au niveau de la finance participative, est de 1,9 à 2,2 milliards de DH. Pour ce qui est des dépôts, la SFI table sur des chiffres allant de 2,07 à 4,06 milliards de DH. L’Economiste met aussi en relief un benchmarking des produits financiers proposés par les banques islamiques dans la région MENA et en Asie.
On note que les produits basés sur l’endettement prennent le dessus sur ceux basés sur le capital. Enfin, le journal se pose la question de savoir si les indicateurs liés au financement des PME se sont améliorés depuis le démarrage de l’activité des banques participatives dans ces pays.