Pas moins de 199.827 comptes clients sont ouverts dans les cinq banques participatives qui existent au Maroc, pour une valeur de dépôts à vue de 7 milliards de dirhams à fin 2022, soit une hausse de 34% par rapport à l’année précédente, selon le dernier rapport annuel de la supervision bancaire de Bank Al-Maghrib (BAM).
Ces dépôts sont détenus par les particuliers résidents à hauteur de 71,4%, en baisse de 2,5 points par rapport à 2021, au profit des personnes morales, dont la part a progressé de 1,8 point à 24,2%. Quant aux Marocains résidant à l’étranger (MRE), leur part augmente légèrement à 3,4%.
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Quant aux dépôts d’investissement, ceux-ci ont augmenté de 35% à 2,4 milliards de dirhams. Ces dépôts sont détenus à hauteur de 60% par les particuliers résidents, 30,1% par les personnes morales et 8,7% par les MRE.
23,3 milliards de dirhams de crédits accordés
L’encours total des financements participatifs sous forme de Mourabaha s’est établi à 23,3 milliards de dirhams à fin 2022, en augmentation de 22% par rapport à l’année précédente. Les financements Mourabaha immobiliers se sont situés à 19,5 milliards de dirhams, en hausse de 19%, souligne le rapport de supervision bancaire.
Pour leur part, les financements Mourabaha à l’équipement ont augmenté de 58% à 2,5 milliards de dirhams. Enfin, les financements Mourabaha à la consommation et de trésorerie ressortent à 1,3 milliard de dirhams, en hausse de 8%.
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Le stock des biens acquis dans le cadre des opérations de Mourabaha est resté quasiment stable à 171 millions de dirhams. D’un autre côté, l’encours des financements Salam s’est établi à 104,8 millions de dirhams contre 20,6 millions de dirhams un an auparavant.
Quoiqu’encore déficitaire, le résultat des banques participatives s’améliore
Au titre de 2022, le produit net bancaire (PNB) des banques et fenêtres participatives a connu une hausse de 27% par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 666,6 millions de dirhams, souligne le rapport de BAM.
Les charges générales d’exploitation se sont élevées à 741,1 millions de dirhams, en croissance de 6% par rapport à 2021. Sur ce total, les charges de personnel ont progressé de 9% en un an et les charges externes de 12%.
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Le résultat brut d’exploitation agrégé du secteur, quoique déficitaire, a poursuivi son amélioration à -74,3 millions de dirhams, contre -175,6 millions de dirhams en 2021 et -321,1 millions de dirhams en 2020. Le coût du risque s’est lui établi à 30,3 millions de dirhams, contre 23,9 millions de dirhams une année auparavant et 26,8 millions de dirhams en 2020.
Ainsi, le secteur a dégagé un résultat négatif de -129,3 millions de dirhams, après -206,8 millions de dirhams en 2021 et -350,9 millions de dirhams en 2020.