Fils du magnat de l’immobilier, Malik Sefrioui se lance dans l’industrie pharmaceutique

Le siège d'Afric-Phar à Casablanca.

Le siège d'Afric-Phar à Casablanca.

Revue de presseL’héritier du groupe immobilier Addoha, Malik Sefrioui, a conclu un accord pour le rachat d’Afric-Phar. Montant de la transaction: 2 milliards de dirhams. En vue, une expansion en Afrique subsaharienne. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 10/10/2024 à 23h15

Malik Sefrioui fait son entrée dans l’industrie pharmaceutique. L’héritier du groupe immobilier Addoha a conclu le rachat d’Afric-Phar pour 2 milliards de dirhams. L’opération est dans l’attente d’une validation de l’autorité de la concurrence et «n’a rien à voir avec Addoha», précise le magazine Jeune Afrique qui rapporte l’information.

«C’est néanmoins via un véhicule porté par Ciments de l’Atlas (Cimat) que les Sefrioui reprennent la totalité des actions de la famille Chaoui, qui a fondé le laboratoire en 1965 à Casablanca. À la suite de ce deal, la direction actuelle ne devrait pas changer. Omar Chaoui doit conserver son poste de directeur du laboratoire pharmaceutique», lit-on.

Afric-Phar compte près de 300 salariés au Maroc. Elle commercialise 200 produits, dont des traitements pour des maladies rares, des pathologies cardiaques et néphrologiques. Dixième groupe pharmaceutique du royaume, Afric-Phar détient 3 % de parts de marché. Il a réalisé un chiffre d’affaires de près de 400 millions de dirhams en 2022.

Comptant un seul site de production, le laboratoire vise une potentielle expansion sur le continent. C’est en tout cas l’ambition que semble nourrir Malik Sefrioui, dont les activités sont présentes dans plusieurs pays en Afrique. Loin du domaine de prédilection de sa famille, Malik Sefrioui s’illustre effectivement dans la gestion des cimenteries Cimat-Cimaf, présentes dans 11 pays africains (Maroc, Côte d’Ivoire, RDC…).

Le nouvel investissement se justifie à plus d’un titre. «Le Maroc fait partie des rares pays africains à disposer d’une industrie pharmaceutique solide. Le royaume compte une quarantaine de laboratoires appartenant à des entreprises locales et à des multinationales comme Sanofi, Sotherma et Roche», lit-on encore. Ces dernières possèdent 54 sites de production et sont spécialisées dans la fabrication de médicaments génériques.

Deuxième industrie chimique du pays, la filière pharmaceutique représente 1,5% du PIB marocain. 7 à 8 % de la production sont exportés vers l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.

Le rachat d’Afric-Phar est la deuxième opération du genre depuis le début de l’année au Maroc. En août dernier, Sun Pharma a racheté l’ensemble des activités de l’Egyptien ChemiPharm au Maroc. Cette transaction permet à la multinationale indienne, le numéro 4 mondial des médicaments génériques, d’asseoir sa présence sur le continent.

Par Nabil Ouzzane
Le 10/10/2024 à 23h15