Bonne nouvelle pour la filière sucrière au Maroc. Le gouvernement a décidé, samedi 1er décembre, de leur accorder un nouvel appui financier de 80 dirhams par tonne de betterave à sucre et 70 dirhams par tonne de canne à sucre, sur demande de la Fédération interprofessionnelle marocaine du sucre (FIMASUCRE). Il s’agit d’une décision conjointe du ministère de l’Économie et des Finances, celui de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, celui de l’Industrie et du Commerce et le ministère délégué en charge du Budget.
D’après FIMASUCRE, qui l’a annoncée dans un communiqué, cette nouvelle mesure, qui sera mise en application à partir de la campagne 2023-2024, vise, d’une part, à «améliorer significativement la rentabilité, la compétitivité des cultures sucrières et les revenus des agriculteurs», et, d’autre part, à «encourager l’expansion des surfaces cultivées, augmenter la production locale de sucre blanc et, partant, réduire les importations du sucre brut sur le marché international».
Lire aussi : Cosumar: un programme de 57.000 ha de plantes sucrières pour une production cible de 487.000 t en 2024
Cette initiative gouvernementale, poursuit le communiqué, «souligne l’importance stratégique de la filière sucrière, qui contribue à la souveraineté alimentaire du pays, assure un revenu à plus de 80.000 agriculteurs, génère annuellement plus de 5 millions de journées de travail dans les zones rurales et injecte plus de 3 milliards de dirhams dans l’économie régionale».
La fédération indique également avoir joué un rôle crucial dès le lancement de la campagne sucrière actuelle en sécurisant l’approvisionnement en semences, engrais et autres intrants essentiels aux agriculteurs pour réaliser les semis des plantes sucrières. «Pour les engrais, en particulier l’urée 46 et l’ammonitrate 33,5, les prix subventionnés par l’État ont été fixés respectivement à 330 dirhams et 240 dirhams le quintal», précise-t-on.
Selon la même source, l’ensemble de ces mesures incitatives financières vient améliorer la compétitivité et l’attractivité des plantes sucrières et renforcer la pérennité de la filière sucrière ainsi que la souveraineté alimentaire du Royaume du Maroc.