Le niveau de production laitière, au Maroc, est de 2,5 milliards de litres. Une production assurée par 3,2 millions de vaches laitières dont la majorité est issue de l'import ou du croisement avec le cheptel local. Ainsi, l'objectif du contrat-programme conclu entre l'Etat et l'interprofession cible un volume de 4 milliards de litres à l'horizon 2020, soit une hausse de 1,55 milliard de litres par rapport à 2015, souligne L'Economiste dans son édition du 15 mai.
A cette échéance, la consommation de lait et “produits dérivés” devrait être portée à 90 litres par an et par habitant. Soit quasiment la norme recommandée par l'OMS et la FAO.
Le chiffre d'affaires de la filière devrait passer à 23 milliards de DH contre 13 milliards en 2016. Pour atteindre ces objectifs, l'encadrement et l'intégration des petits et moyens éleveurs dans une chaîne de valeur performante restent incontournables. Surtout que la filière compte environ 300.000 producteurs laitiers dont l'écrasante majorité (90%) possède moins de 10 vaches. L'enjeu demeure d'importance capitale, le secteur de l'élevage dans sa globalité pesant 30% dans la production agricole brute.
L'autre défi concerne l'amélioration du taux d'industrialisation. Pour le moment, la part de la production industrialisée se situe aux environs de 60% du volume global. Selon les professionnels, des avancées ont été réalisées sur les dernières décennies. Le taux de couverture des besoins, qui se limitait à 60% lors des années 1980, a atteint 96% en 2015. Fini, en effet, le recours à l'import du lait frais pour faire face à la hausse de la demande lors du mois de ramadan. Une diversification des produits laitiers s'est également opérée, avec notamment plusieurs préparations associant des jus de fruits au lait.