Longtemps décrié, le régime réglementaire de la farine nationale de blé tendre (FNBT) vient d’être reconduit, nous apprend L’Economiste dans sa publication de ce mercredi 19 août. Le quotidien souligne que les conditions d’achat de blé tendre destiné à la farine subventionnée viennent d’être fixées par un arrêté conjoint des ministères de l’Intérieur, des Finances et de l’Agriculture. Notons que ces conditions n’ont connu aucune modification, notamment en ce qui concerne les niveaux des prix de cession au grand public. Le journal rappelle que les prix attisent les appétits des fraudeurs en ce qui concerne la farine dite spéciale destinée aux provinces du Sud et ajoute que les dégâts collatéraux du système dépasseraient l’écosystème constitué par l’industrie meunière. D’ailleurs, les professionnels ne cessent d’appeler à la réforme du système.
Selon L’Economiste, la suppression de la subvention n’aura aucun impact sur les prix de la farine dite libre et encore moins sur le coût du pain de boulangerie. Le quotidien estime aussi que l’exemple de la libéralisation de l’activité des semouleries, qui n’a eu aucun impact sur les prix depuis deux décennies, plaide en faveur du parachèvement de la réforme du système actuel. Il est à rappeler que les professionnels avaient obtenu les assurances nécessaires de la part du gouvernement actuel pour la mise en œuvre de ladite réforme, mais les choses en sont restées là. Notons que cette réforme devrait concerner l’activité de production et de distribution de blé tendre, qui demeure la seule encadrée. Le quotidien fait d'ailleurs remarquer que, même si le cadre juridique régissant la filière céréalière consacre la liberté du marché, le blé tendre continue de faire exception. L’Economiste indique qu’il n’est pas rare, sur le marché, que les prix pratiqués soient supérieurs aux prix fixés et que la FNBT (objet de spéculation) demeure introuvable dans plusieurs régions. «Mais au-delà de la question du prix, c’est l’existence même de la subvention qui est remise en cause», conclut le quotidien.