C’est parti pour le projet d’extension de la nouvelle décharge contrôlée de Mediouna. Lancé en juin dernier par Casa Baia, une des 7 sociétés de développement local de la ville de Casablanca, en charge de l’environnement, l’appel d’offres afférant à ce projet a été fructueux. A l’issue des travaux de la commission en charge de l'adjudication de cet appel d’offres, achevés mercredi 10 août, c’est la société Cavo qui a été déclarée adjudicataire de ce marché, estimé à 32,9 millions de dirhams. En plus de Cavo, cinq autres candidats étaient en lice : Total Végétal, GCR, SNTRO, SOS NND et Kaisso Trans. Cavo est une société à 100% marocaine, domiciliée à Rabat et spécialisée dans le génie civil, les travaux de terrassement, les travaux hydromécaniques et automatisme.
Le projet consiste en l’aménagement de l’extension du casier de la décharge, arrivée à saturation et dont les 11 hectares existants arrivent à peine à contenir les 4.000 tonne de déchets qui s’y déversent tous les jours en moyenne. Avec un délai d’exécution établi à 6 mois, il s’agira d’aménager un second casier de 9 hectares, de son raccordement à l’actuel casier ainsi qu’au réseau de drainage des lixiviats. Il est aussi question d’un réseau de gestion des eaux pluviales, d’une voie d’accès et d’éclairage.
Cette extension fait suite la fermeture, en novembre 2021, de la décharge sauvage et l’ouverture du premier casier de la décharge contrôlée, déjà débordée et dont l’exploitation devra cesser dans un délai maximal de 18 mois. Il en sera de même pour le second casier, dont l’utilisation ne devra pas dépasser 3 ans.
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D’ici là, la nouvelle (vraie) décharge de Casablanca sera sortie de terre. Etendue sur 260 hectares, pour un investissement global de 1,5 milliard de dirhams, elle intégrera une usine de revalorisation des déchets. Le terrain, situé dans la commune de Mejjatia, est d’ores et déjà acheté et ce, pour 500 millions de dirhams, assure-t-on du côté du Conseil de la ville de Casablanca,
La nouvelle décharge sera dédiée non pas uniquement à l’enfouissement des déchets, mais à leur traitement et revalorisation. Cette démarche permettra de générer du biogaz à même de servir à l’électrification de la ville, un traitement à part des lixiviats et un tri en vue d’une réutilisation du carton et du plastique. «Nous ne voulons surtout pas répéter les erreurs du passé quand les déchets culminaient à 70 mètres de hauteur dans l’ancienne décharge. Aujourd’hui, nous comptons travailler suivant les meilleures normes, à l’image de ce qui se fait dans les grandes villes dans le monde», nous déclarait la maire de Casablanca, Nabila Rmili. L'actuelle décharge sera alors transformée en espace vert.
Rappelons que la gestion des déchets de la capitale économique engloutit pas moins du tiers du budget de la ville, soit 1 milliard de dirhams par an, uniquement consacré au ramassage et à l’enfouissement.