En dépit des conditions climatiques difficiles qui fragilisent la campagne agricole 2021-2022, couplée à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le secteur des produits alimentaires et agricoles enregistre pourtant des performances appréciables à l’export, relève La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. Ainsi, du 1er septembre 2021 à fin février 2022, les exportations des produits maraîchers ont atteint 773.000 tonnes, en accroissement de 18% par rapport à la même période de la campagne précédente.
Il en est de même des agrumes, dont les ventes à l’étranger ont augmenté de 37% à fin février, pour s’établir à 566.000 tonnes. Une année auparavant, les ventes ne dépassaient pas 412.000 tonnes. Cette tendance à la hausse est également constatée pour les exportations des produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations): 525.000 tonnes à fin 2021, en hausse de 14%. En valeur, ces expéditions ont avoisiné 12 milliards de dirhams à fin 2021, en amélioration de 20%, poursuit l’hebdomadaire.
Les deux premiers mois de 2022 n’ont pas impacté la tendance à la hausse des produits agricoles transformés: 11% en volume et 43% en valeur. Des données qui font dire à la DEPF, relevant du ministère de l’Economie et des finances, que pour le seul mois de janvier 2022, les exportations du secteur de l’agriculture et agroalimentaire se sont renforcées, en valeur de 8,4%. D’après l’organisme, elles ont incorporé une hausse de la valeur des expéditions de l’industrie alimentaire de 36,2%.
«Un regain d’optimisme s’affiche tant au niveau de la situation des barrages que de celle des cultures printanières notamment, suite aux dernières pluies,». écrit l’hebdomadaire qui, chiffres à l’appui, rappelle que le cumul pluviométrique moyen national durant le mois de mars a atteint 60 mm, soit une hausse de 46% par rpport à la moyenne des 30 ans (41 mm) et de 52% par rapport à la campagne précédente (39 mm). Sur le plan hydrique, le taux de remplissage des barrages est actuellement à 33% contre 51% une année auparavant.
Selon La Vie Éco, les récentes précipitations sont salvatrices pour les céréales qui n’ont pas été totalement détruites. Près d’un million d’hectares peut être rattrapé. Idem pour le couvert végétal. «Cela devra contribuer à exercer moins de pression sur les éleveurs,sur le cheptel, la production laitière et de viandes rouges», note l’hebdomadaire. Par ailleurs, l'arboriculture fruitière, elle, devrait profiter davantage de ces précipitations, notamment les agrumes, l’amandier, l’olivier, l’arganier...