C’est une bonne nouvelle qui tombe, pour la communauté des chercheurs et des doctorants de nos universités. La journée fera date car le privé et le public, enfin vont œuvrer main dans la main dans un cadre jamais égalé auparavant. La réforme arrive finalement à l’essentiel: «Dans le cadre de la réforme pédagogique en cours, un grand intérêt sera accordé à la recherche scientifique sachant qu’un fonds de 600 millions de dirhams sera mis en place conjointement avec le secteur privé», a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdellatif Miraoui qui s’exprimait lors de la séance des questions orales issue de la chambre des représentants.
De par sa contribution financière, a-t-il affirmé, le secteur privé va permettre aux universités de développer la création et l’innovation à travers la recherche scientifique. «La réforme universitaire dans son volet pédagogique, a souligné le ministre, est un grand chantier auquel doivent s’associer toutes les parties, universités, étudiants, sociétés et secteurs publics et privés, pour la réussir, afin que le Maroc puisse faire un bond dans le développement économique et social».
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Abdellatif Miraoui a rappelé en outre que les universités marocaines commenceront dès la rentrée 2023/2024 à consolider la recherche scientifique en s’attachant les services de «1.000 doctorants dont la mission consisterait à innover et à créer». Ces derniers percevront mensuellement une prime individuelle de 7.000 dirhams par mois. Lors de la séance parlementaire, Abdellatif Miraoui a répondu à des questions liées notamment aux bourses, aux cités universitaires, aux facultés de médecine ainsi qu’à l’équivalence des diplômes. Au sujet des bourses, Abdellatif Miraoui a indiqué que l’Etat «accorde des bourses à 76% de la population estudiantine». Il a appelé les préfectures et les régions à s’associer au fonds dédié à cet effet en rappelant que le budget alloué aux bourses d’études est en hausse. Celui-ci est passé de 1,6 milliard de dirhams en 2017 à 2,39 MMDH en 2021.
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Quant aux cités universitaires dont le nombre a été jugé insuffisant par les députés, le ministre a indiqué que les pouvoirs publics ont augmenté la capacité des logements universitaires par la mise en place de «20.000 nouveaux lits supplémentaires». Là aussi Abdellatif Miraoui a souhaité une contribution des collectivités locales. «Nous espérons atteindre d’ici 2030 un total de quelque 300.000 lits dans les cités universitaires», a conclu le ministre.