Enquête: le travail ne fait pas le bonheur au Maroc

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Revue de presseKiosque360. «Le bonheur au travail» est le titre d’une enquête du cabinet Rekrute et le verdict est sans appel: 82% des salaries marocains sont malheureux dans leur milieu professionnel. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 30/11/2022 à 22h04

A lire l’enquête du cabinet Rekrute, relayée dans l’édition du jeudi 1er décembre du quotidien Les Inspirations Eco, le travail ne fait décidément pas le bonheur au Maroc. Quelque 82% des salaries marocains sont malheureux dans leur milieu professionnel.

Le constat est beaucoup plus inquiétant chez les hommes (88%) que chez les femmes, trois fois plus nombreuses à se dire heureuses au travail. «Par rapport au plaisir, l’enquête montre que 44% des actifs éprouvent quand même quotidiennement ce sentiment en allant au travail. Dès lors, ces derniers se sentent totalement impliqués et exécutent leurs tâches professionnelles au quotidien», lit-on.

À l’opposé, 56% des actifs n’éprouvent pas de plaisir à se rendre tous les jours au «boulot». Du coup, ils ne se sentent pas impliqués dans leur quotidien professionnel. Quelque 29% d’entre eux vont au travail malgré eux, tandis que 27% le font sans se poser de questions.

L’enquête de Rekrute révèle que seuls 14% des salariés marocains ont été stables dans leurs emplois depuis qu’ils exercent une activité professionnelle. 75% des salariés ayant moins de 1 an d’expérience ont changé d’emploi au moins une fois et 25% ayant entre 1 et 3 ans d’expérience en ont changé au moins deux fois. «Cela montre que les actifs marocains préfèrent multiplier les expériences au détriment de l’évolution à long terme et la sécurité de l’emploi», conclut Les Inspirations Eco.

Selon l’enquête, trois facteurs-clés poussent le salarié marocain à changer de travail. Par ordre d’importance, il s’agit en premier lieu d’un salaire plus élevé et de meilleurs avantages sociaux dans leur nouvel emploi. 31% des sondés ont coché ces deux critères. Ensuite, un poste plus intéressant impliquant de meilleures perspectives d’évolution a été coché par 24% des sondés.

Il y a aussi la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (16% des salariés qui ont participé à l’enquête). En plus de ces facteurs, d’autres sont également avancés, notamment un poste qui permet plus d’apprentissage, une entreprise plus prestigieuse, une marque employeur plus connue ou encore une meilleure flexibilité en termes de lieu et de temps de travail.

Par Nabil Ouzzane
Le 30/11/2022 à 22h04