Le Brésil se penche sur la tarification des exportations de phosphates marocains. D’après plusieurs médias locaux, dont Uol, le secrétariat du Commerce extérieur (Secex) brésilien, relevant du ministère brésilien du Développement, de l’Industrie et des Services (MDIC), a ouvert une enquête antidumping sur les importations d’acide phosphorique en provenance de trois pays, de la Chine, du Mexique, et du Maroc.
D’après la même source, qui cite un arrêté publié au Journal officiel du pays, l’enquête concernera la période allant d’avril 2023 à mars 2024, tandis que la période relative à l’analyse des tendances utiles à la détermination des dommages pour l’industrie locale portera sur la période d’avril 2019 à mars 2024.
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Pour rappel, le Maroc, à travers le groupe OCP, était le troisième fournisseur d’engrais du Brésil à fin juin 2023, selon l’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE), pour une valeur de 147 millions de dollars, en hausse de plus de 50% sur une année. Le Royaume était devancé sur ce marché par la Russie (338 millions de dollars) et le Canada (184 millions de dollars).
Le groupe OCP dispose deux filiales brésiliennes, OCP Brasil et OCP Fertilizantes, et détient 10,5% du capital du troisième distributeur d’engrais brésilien Fertilizantes Heringer.