Le Maroc ne bénéficierait même pas de 5% de l’expertise technologique des multinationales engagées dans les différents projets du secteur, nous apprend L’Economiste dans sa livraison du mardi 10 février 2015. Le plan solaire marocain (PSM) est principalement concerné, relève le quotidien, qui précise que les montages déployés ne permettraient que 30% d’intégration industrielle, globalement constituée de travaux de génie civil, mécanique, câblage et infrastructures. Cette situation s’expliquerait par les exigences de certains bailleurs de fonds, qui ont posé comme condition à la contribution au financement du plan solaire marocain une clause de non-obligation aux entreprises étrangères de partager leur savoir-faire avec les industriels marocains. Le transfert de technologie pose donc un problème. Mais, cela n’a rien de surprenant pour Mustapha Bakkoury, président du Directoire du Masen, l’agence marocaine qui pilote les projets dans le secteur de l’énergie solaire.
Selon lui, il est «tout naturel» que ce transfert de savoir-faire aux industriels locaux ne se fasse pas de façon systématique. Le responsable de Masen souligne que dans le cadre des projets à grande échelle, c’est la compétitivité qui est privilégiée. Ainsi pour Noor I, l’offre marocaine, de façon compétitive, ne pouvait contribuer qu’à hauteur de 30%. La courbe d’apprentissage sera portée à 35% pour Noor II et Noor III. A terme, cela devrait évoluer pour atteindre des niveaux potentiels estimés autour de 50% à 80%. Mais pour le moment, Mustapha Bakkoury estime qu’il y a encore des axes sur lesquels le Maroc n’est pas encore compétitif dans la chaîne de valeur du secteur. Selon l’Economiste, le patron de Masen mise sur le déploiement du cluster solaire pour mobiliser les industriels locaux autour des projets du plan solaire marocain. Un déploiement imminent puisque la première génération de projets, dans le cadre de ce cluster solaire, devrait bientôt voir le jour. Le quotidien précise, en effet, que la plateforme s’associe avec le Centre marocain d’innovation climatique (MCIC) pour lancer un premier appel à projets «Fast Track to Market», dans le cadre du programme Green business booster co-odéveloppé par les deux entités.