Energie: la Turquie mise gros sur le gaz russe

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Revue de presseKiosque360. La Turquie consomme énormément de gaz russe, faisant du pays le deuxième plus gros client du groupe Gazprom. Et cette dépendance au gaz russe ne risque pas de s'alléger de sitôt.

Le 20/11/2018 à 21h08

Ankara et Moscou renforcent leurs liens économiques. Les présidents turc et russe, Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, ont récemment procédé à l’inauguration de la partie sous-marine du gazoduc TurkStream, dont la mise en service renforcera la dépendance de la Turquie à l’égard du gaz russe, nous apprend le journal Le Monde dans un article publié le 20 novembre, précisant que les deux chefs d’Etat se sont retrouvés le 19 novembre à Istanbul pour assister, par visioconférence, à cette inauguration. Pour le président russe, le TurkStream et les autres projets énergétiques, notamment la centrale nucléaire d’Akkuyu, symbolisent le partenariat russo-turc multidimensionnel.

Rappelons que la Turquie est le second client du groupe Gazprom, géant du gaz russe. Lemonde.fr précise qu’en 2017, la consommation turque a enregistré une augmentation de 15%, à 53,6 milliards de mètres cubes, et que plus de la moitié du gaz consommé par les Turcs est du gaz russe, acheminé par le gazoduc Blue Stream. Dans les détails, le gazoduc TurkStream, dont la partie immergée est totalement achevée, fait une longueur de 930 kilomètres sous la mer Noire et relie le port russe d’Anapa au village turc côtier de Kiyiköy, non loin d’Istanbul. Selon Le Monde, à l’ouverture des vannes d’ici fin 2019, les consommateurs turcs recevront du gaz des immenses champs gaziers situés dans la péninsule de Yamal, en Sibérie occidentale. On apprend aussi que la partie terrestre du projet, qui mesure 65 Km, devrait être achevée en 2019. Une fois cette partie terminée, le gazoduc, d’une capacité de 15,75 milliards de mètres cubes par an, sera connecté au réseau turc de distribution. Toutefois, soulignons qu’un deuxième tronçon d’une même capacité reste encore à construire. Le gaz acheminé via ce deuxième tube sera destiné aux marchés européens, permettant ainsi à Gazprom de mieux contourner l’Ukraine, précise Le Monde, ajoutant que la Turquie est liée à la Russie par un vaste partenariat énergétique, avec notamment la construction d’une centrale nucléaire à Mersin, dans le sud du pays.

Par Ismail Benbaba
Le 20/11/2018 à 21h08