Annoncé depuis quelques années, le projet stratégique de gazoduc Maroc-Nigeria est actuellement en phase d’étude d’ingénierie détaillée, précise la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, dans une déclaration rapportée par l’hebdomadaire La Vie Éco.
En marge de la deuxième édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire «MSGBC Oil, Gas & Power», organisée début septembre au Sénégal, la DG de l’ONHYM a expliqué que ce projet d’envergure «contribuerait à l’émergence d’une zone Nord-Ouest africaine intégrée, à l’accélération de l’accès de l’Afrique de l’Ouest à l’énergie et également à l’accélération des projets d’électrification au profit des populations».
Ce mégaprojet traverse 13 pays sur la façade atlantique et inclut trois pays enclavés. Il aura ainsi un impact positif direct sur plus de 340 millions d’habitants avec de la création de richesses pour les pays et les populations riveraines, ainsi que la création d’un mouvement décisif d’impulsion entraînant l’émergence et le développement de projets parallèles.
Toujours selon la DH de l’ONHYM, le gazoduc Maroc-Nigeria devrait également contribuer à la création d’un marché régional compétitif pour l’électricité, à l’exploitation d’une énergie propre, à la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés. Cela passe par le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie, les mines, la réduction du torchage, ainsi que l’exportation de gaz en Europe, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
«Les discussions ont été menées avec Ecowas pour assurer la synergie avec les infrastructures de la région; à cet effet, l’extension du WAGPI (West African Gas Pipeline reliant le Nigeria au Ghana) vers la côte d’Ivoire sera incluse», annonce Amina Benkhadra lors de son allocution, soulignant que les pays producteurs pourront également utiliser ce Gazoduc pour leur propre consommation et l’export, comme c’est le cas pour le Sénégal et la Mauritanie.