Le grand emprunt national ne devrait pas être lancé d'ici peu. Dans son édition du 5 août 2021, Les Inspirations ÉCO confime le report de son lancement sine die. Le journal soutient se fiant à des sources du marché, que cela est du "à l'incapacité de trouver un mécanisme de garantie de taux, étant donné que le taux de rémunération à la Bourse de Casablanca est susceptible de varier à la hausse comme à la baisse".
Le journal ajoute que "la profondeur importante sur les bons du Trésor justifie peu la recherche d’une alternative de financement différente". Ceci dit, le quotidien relativise ces propos affirmant que "l'emprunt, initialement prévu pour le milieu du mois de juin, a bien été sursis pour des raisons évidentes liées à l’avènement de la période estivale et de la fête de l'Aïd Al-Adha". A cela s’ajoutent "les échéances électorales".
Le quotidien assure que "la décision a été prise en concertation avec les banques conseil qui ont recommandé de temporiser quelque peu, dans le but de maximiser les chances de succès de l’emprunt qui pourrait se situer entre 5 et 10 milliards de dirhams".
Le quotidien précise que le mandatement de deux banques conseil en mai dernier fait partie des démarches entamées par le ministère pour réaliser rapidement l’emprunt, une fois une nouvelle date de lancement fixée. Il ajoute également que "l’identification des prérequis règlementaires, fiscaux, comptables et procéduraux de l’emprunt puis les concertations élargies effectuées avec les différentes parties prenantes (autorités du marché, infrastructures du marché, banques et sociétés de gestion)" pour un meilleur calibrage de ce nouveau produit. Le journal évoque même un sondage réalisé auprès de la population ciblée, les marocains personnes physiques et les étrangers résidents au Maroc, pour connaître ses besoins et ses attentes ainsi que ses préférences en matière de caractéristiques de l’emprunt.
Les Inspirations ÉCO soutient que l'emprunt sera coté en bourse en avançant deux arguments. Le premier est de "garantir une liquidité́ aux détenteurs des titres de l’emprunt". Le second argument est "d’assurer la transparence des opérations de vente et d’achat à la Bourse de Casablanca, car ces opérations auront lieu à des prix préalablement affichés au niveau de la cote, le jour de l’achat ou de la vente".