Le Haut-commissariat au Plan (HCP) vient de publier ses dernières données relatives à l’emploi. L’institution dirigée par Ahmed Lahlimi y relève une légère baisse dans les effectifs des chômeurs au cours du premier trimestre de l’année 2022, rapporte La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire.
Cette légère baisse intervient à la faveur de la dynamique observée depuis plus de neuf mois dans la majorité des secteurs productifs. Le taux de chômage est ainsi passé de 12,5% à 12,1% au niveau national. Dans le détail, ce taux est passé en milieu urbain de 17,1% à 16,3%. En milieu rural, il est passé de 5,3% à 5,1%.
L’hebdomadaire souligne par ailleurs qu’aucun changement n’a été constaté sur les secteurs pourvoyeurs de la main d'œuvre: le secteur des services (85.000 emplois), le BTP (29.000) et l’industrie (13.000). Sécheresse oblige, le secteur de l'agriculture, forêt et pêche a perdu quant à lui 183.000 postes.
Cette légère baisse du taux de chômage, de l’ordre de 2,4 points au niveau national, équivaut en effet à une baisse de 68.000 chômeurs, dont 52.000 en milieu urbain et 16.000 en milieu rural. Ainsi, le volume du chômage est estimé à près de 1,47 million de personnes au niveau national au cours du premier trimestre de l’année 2022, rapporte l’hebdomadaire.
Pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans, le taux de chômage a augmenté de 32,5% à 33,4%. Celui des diplômés a enregistré une baisse de 0,9 point pour se situer désormais à 18,9%. Si la population active occupée en situation de sous-emploi a atteint 987.000 personnes, le taux de sous-emploi a stagné à 9,2% au niveau national.
Autre donnée importante soulevée par le HCP: presque trois quarts des chômeurs (73,2%) sont concentrés dans cinq régions. Il s’agit de Casablanca-Settat (26,8% de chômeurs), Fès-Meknès (14%), Rabat-Salé-Kénitra (11,6%), l’Oriental (11,0%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,7%). Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans l’Oriental (20,2%) et les régions du Sud (19,6%).
Par ailleurs, les données du HCP confirment que malgré le léger regain de dynamisme, le marché du travail ne s’est pas encore remis définitivement des séquelles de la pandémie. Une situation qui n’est pas l’apanage du Royaume seul, mais s'inscrit dans une tendance mondiale.