Document. Croissance: que valent réellement les douze régions

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La croissance économique du Maroc est tirée à hauteur de 62% par quatre régions, selon le dernier rapport de la Direction des études et prévisions financières, relevant du ministère de l’Économie et des finances. Pour cette dernière, il est nécessaire d’améliorer la contribution des autres régions.

Le 29/06/2017 à 15h25

Quatre régions sur douze tirent l’essentiel de la croissance au Maroc. C’est l’une des conclusions majeures du dernier rapport de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des finances.

Dans ce rapport qui établit le profil de la croissance économique des régions, il est noté que le Maroc a enregistré une croissance moyenne de 4,4% durant 2001-2014, avec des rythmes différenciés au niveau régional. Cette croissance économique est tirée à hauteur de 62% par Casablanca-Settat (24,7%), Rabat-Salé- Kénitra (14,6%), Marrakech-Safi (12,7%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9%).

«Quatre régions, qui représentent 59% du PIB national, ont évolué avec une cadence légèrement au-dessous de la moyenne nationale», expliquent également les rédacteurs du document. Il s’agit de Fès-Meknès (+3,5%), Béni Mellal-Khénifra (+4,1%), Casablanca-Settat (+4,1%) et Rabat-Salé-Kénitra (+4,3%). De même, la répartition de l’intensité de la croissance s’étale de façon ascendante des régions centrales vers les régions périphériques.

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C’est pourquoi, selon la DEPF, il est aujourd’hui nécessaire d’améliorer la contribution de certaines régions à la croissance économique nationale. Dans ce sens, l’industrialisation semble être un des leviers à promouvoir au niveau régional, compte tenu des gaps enregistrés. Mis à part Laâyoune-Saguia Al Hamra, avec une valeur ajoutée industrielle représentant 14% du PIB de la région, Tanger Tétouan Alhoceima (16%) et Casablanca Settat (37%), les autres régions ont une structure productive faible sur le plan industriel. Par conséquent, «il y a lieu de promouvoir l’émergence du secteur industriel dans ces dernières, moyennant des investissements de soutien conséquents», recommande la DEPF. Ceci est d’autant plus important que certaines régions ont des niveaux d’industrialisation aussi faibles que ceux des pays les moins avancés (10%) et pour lesquels l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) a fixé comme objectif de doubler la part de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB de ces pays.

Cet objectif semble soutenable pour les régions marocaines, comme le prouve l’essor connu par Laâyoune-Saguia al Hamra suite aux investissements consentis pour la valorisation des phosphates.

Voici l'intégralité du rapport.

  • profil_croissance_economique_regions1.pdf
Par Younès Tantaoui
Le 29/06/2017 à 15h25