Deux ministres espagnols en déplacement au Maroc

Fernando Grande-Marlaska, ministre espagnol de l'Intérieur.

Fernando Grande-Marlaska, ministre espagnol de l'Intérieur. . DR

Revue de presseKiosque360. Deux ministres du nouveau gouvernement espagnol sont attendus ce jeudi au Maroc. Migration, trafic de drogue et lutte antiterroriste seront au menu de cette rencontre.

Le 26/06/2018 à 23h11

Le gouvernement de Pedro Sanchez pourra-t-il faire mieux en matière de rapprochement maroco-espagnol? C'est la question que se pose Les Inspirations Eco dans un article publié dans son édition du 27 juin. L'arrivée de deux ministres, lors d'un seul et même déplacement, marque la volonté de Madrid de suivre les pas du gouvernement de Mariano Rajoy sur le plan des relations bilatérales. En effet, le ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, et celui des Affaires étrangères et de la coopération, Josep Borrel, débarquent dans le royaume.

Exception faite des déplacements de la réunion de haut niveau maroco-espagnole, jamais deux chargés de portefeuilles majeurs ne se sont déplacés en même temps. En plus, la première visite des membres du nouveau gouvernement espagnol se déroule dans un contexte particulier. Ainsi, les responsables espagnols informeront leurs homologues marocains du contenu du mini-sommet des seize pays européens sur la migration, tenu à Bruxelles dimanche dernier. Rabat, de son côté, sera appelée à donner son avis sur le projet franco-allemand d'installation de site de «tri» des migrants dans les pays d'origine ou de transit. L'idée est de réduire les arivées, sur les côtes européennes, des candidats à l'immigration ayant peu de chance de voir leur demande d'asile aboutir.

Le chef de gouvernement espagnol est revenu, devant les leaders européens, sur la coopération exemplaire entre le Maroc et son voisin du Nord en la matière. Des ministres espagnols avaient aussi balayé d'un revers de main les contre-vérités, pointant du doigt, comme il est de coutume, les autorités marocaines dès que la pression migratoire s'intensifie. Le dossier migratoire sera ainsi au centre des débats, mais n'accaparera pas la majeure partie des discussions. La lutte antiterroriste et contre le narcotrafic seront également au menu.

Par Fayçal Ismaili
Le 26/06/2018 à 23h11