Quelques mois après l’annonce par sa PDG, Sabrina Soussan, de la volonté du groupe Suez de renforcer sa présence au Maroc, la multinationale française spécialisée dans la gestion de l’eau et des déchets a créé une nouvelle filiale dans le Royaume. Cette fois-ci, indique Challenge, c’est dans l’informatique et les technologies numériques que l’ex-maison mère de Lydec s’apprête à se diversifier au Maroc.
Selon Challenge, «Suez IT Hub Morocco vient de voir le jour à Casablanca avec l’ambition d’accompagner sa maison mère dans les activités de conseil, d’expertise et d’audit concernant l’exploitation des infrastructures informatiques, la sécurité des systèmes d’information, le développement de programmes d’application ou de systèmes, ainsi que l’organisation des départements informatiques».
Le plan d’affaires de cette nouvelle entité prévoit de recruter, dès la première année d’exploitation, une vingtaine d’ingénieurs et de techniciens, avant de «monter en puissance» sur un horizon de cinq ans, avec pour objectif de recruter «une cinquantaine de salariés».
En plus de sa nouvelle ligne de métiers totalement orientée vers l’offshore, le groupe Suez opère essentiellement, au Maroc, à travers ses filiales Suez Services Maroc, Suez Atlas et Suez Services Zones Franches Maroc, qui emploient un total plus de 600 salariés, indique Challenge.
Ces filiales interviennent dans la collecte et la gestion des déchets, y compris la construction et l’exploitation de décharges urbaines, comme celle de Meknès, unique en son genre dans le Royaume car produisant de l’électricité, depuis juin 2023, à partir de biogaz obtenu de déchets enfouis.
Depuis sa scission, suite à l’Offre publique d’achat (OPA) dont elle avait fait l’objet en 2022 de la part de son concurrent Veolia, qui avait abouti à l’absorption par ce dernier de 60% des actifs de la cible de cette opération, Suez poursuit ses activités avec des actionnaires financiers essentiellement composés de fonds d’investissement internationaux.
«En 2023, le leader mondial du dessalement et de la réutilisation des eaux usées a réalisé un chiffre d’affaires avoisinant les 9 milliards d’euros (soit près de 100 milliards de dirhams), avec une présence dans une quarantaine de pays où il emploie plus de 40.000 collaborateurs», écrit Challenge.