C’est la dernière ligne droite pour la mise en service d’une nouvelle mine de manganèse au Maroc. La société canadienne Elcora a en effet annoncé, jeudi 18 août, avoir signé une lettre d’intention avec Gold Lion Resources pour démarrer les opérations sur son permis d’exploitation minière de manganèse au Maroc. La licence d’exploitation minière de recherche de manganèse au Maroc est détenue par Ermazon, une filiale en propriété exclusive d’Elcora.
«Selon les termes de l’accord, Gold Lion acquerra une participation de 50 % dans la propriété et Elcora utilisera le produit de la transaction pour lancer la production de minerai sur la concession de manganèse une fois que la licence d’exploitation aura été accordée», indique le quotidien L’Economiste. Les bénéfices de la production seront ainsi partagés, indique Elcora.
A noter que cette opération reste soumise aux conditions de clôture habituelles, notamment la signature d’un accord définitif et l’acceptation finale des autorités réglementaires compétentes.
Le site de manganèse qui sera exploité est une ancienne mine française en activité pendant des décennies. Elcora utilisera les infrastructures, les installations et pourra traiter jusqu’à 600 tonnes de minerai brut. Ce projet déterminera si une exploitation minière à ciel ouvert ou souterraine est lancée, indique la société canadienne.
Le manganèse est utilisé, entre autres, pour produire des batteries pour les véhicules électriques et d’autres applications d’énergie renouvelable telles que les batteries de stockage du réseau électrique. A l’échelle mondiale, le prix du sulfate de manganèse ont augmenté de 30%, passant de 867 dollars la tonne en janvier 2021 à 1.128 dollars en juin 2021. Cette hausse devrait se poursuivre en raison de la forte demande en batteries.
Cette annonce intervient par ailleurs alors que le Maroc négocie avec des fabricants de batteries de véhicules électriques l’implantation d’une gigafactory dans le pays.
«Nous espérons signer un accord pour l’usine avant la fin de cette année», a récemment fait savoir le ministre de l’Industrie dans une interview accordée à Reuters, sans toutefois révéler l’identité des entreprises concernées.
L’usine prévue pour les batteries de véhicules électriques «offrira un énorme élan au secteur automobile local» et bénéficiera de la disponibilité des énergies renouvelables et des matières premières telles que le cobalt et les phosphates dans le pays, a-t-il ajouté.