Nouvelle alerte sur les défaillances d'entreprises. Dans son édition du jour, L’Économiste annonce que les tribunaux de commerce font état de 2.694 notifications de défaillances d’entreprises au 1er trimestre. Un nombre de faillites en hausse de 15%. "La durée des aides et la capacité à maîtriser rapidement la pandémie seront essentielles pour contenir la vague des défaillances d’entreprises après qu’elles aient paradoxalement décroché de 22% en 2020 sous l’effet du ralentissement de l’activité dans les tribunaux de commerce", écrit-il.
Ceci dit, "il est acquis que les mesures de soutien semblent avoir porté leurs fruits, tant directement qu'indirectement, de très nombreux chefs d'entreprise voyant en ces mesures de soutien de réels motifs d'espoir, légitimant leur lutte pour le maintien de leurs opérations", relève le journal, reprenant les paroles de Hicham Bensaid Alaoui, directeur général d’Euler Hermes Acmar. Il parle de plus de 5% du PIB injectés dans les caisses des entreprises.
Il n'empêche que l'impact sur le redressement de la situation des entreprises a été différent selon les secteurs d'activité et la taille de l'entreprise. "Les mesures de soutien ont permis une amélioration moyenne à forte de l'activité pour la moitié des entreprises", atteste le journal qui relève que pour le reste, les effets sont jugés faibles ou nuls.
"Selon la taille, le niveau de satisfaction s'établit à 44% chez les TPE et remonte à 58% chez les grandes entreprises. Mais le fait que la crise sanitaire persiste laisse anticiper un rattrapage brutal d'autant plus qu'un chef d'entreprise sur quatre redoutait en début d'année un risque sévère d'insolvabilité", souligne L'Économiste qui anticipe une hausse de 30% des faillites se basant sur les prévisions d’Euler Hermes Acmar.
Face à cela, le journal constate que les entreprises se tournent vers l’assurance-crédit, échaudées par la détérioration du profil de risque de leurs portefeuilles commerciaux. "L'activité devrait retrouver le chemin de la croissance cette année, anticipent les professionnels. Toutefois, les acteurs du secteur prennent aussi leur précaution", estime-t-il.