Défaillances d’entreprises: le pire est à craindre

DR

Revue de presseKiosque360. Les pressions inflationnistes, le resserrement monétaire, la crise énergétique et les perturbations des chaînes d’approvisionnement mettent la trésorerie des entreprises en péril. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 31/10/2022 à 20h24

Faut-il craindre une avalanche de défaillances d’entreprises au Maroc? C’est la question que se pose le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 1er novembre, relevant que le scénario du pire est fort probable au Maroc en 2023.

Reprenant les prévisions d’Allianz Trade, le quotidien avance une hausse de 44% des défaillances d’entreprises au Maroc pour 2023 comparativement à 2019. Un chiffre «spectaculairement élevé», estime Hicham Bensaid Alaoui, directeur général d’Allianz Trade au Maroc. Au niveau mondial, ce chiffre est de seulement de 2%, alors qu’il est de l’ordre de 23% pour les pays de la zone Euro.

«En prenant l’exemple de pays européens potentiellement comparables, ce chiffre est de fait inférieur à 20% en Roumanie et au Portugal, par exemple», indique Allianz Trade dans le cadre de sa récente étude sur les défaillances d’entreprises. Pour expliquer ce chiffre, la comparaison avec la période d’avant-Covid est la plus pertinente, car de nombreux facteurs exogènes ont pu impacter la tendance des défaillances d’entreprises en 2020 et 2021. «Il s’agit, entre autres, de la fermeture des tribunaux de commerce en 2020, entraînant un nombre artificiellement bas de défaillances d’entreprises, avec un phénomène de rattrapage observé par la suite (niveau particulièrement important du soutien étatique depuis 2020…). Une comparaison entre 2023 et la période d’avant-Covid semble autrement plus pertinente», lit-on.

L’effet de la crise économique commencera à se faire percevoir avec davantage d’acuité en 2023, là où des aides publiques exceptionnelles et une grande stabilité des agrégats macro-économiques ont permis de digérer davantage les chocs exogènes.

«L’impact additionnel du choc énergétique, la pression inflationniste, le resserrement monétaire, la crise énergétique et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont contribué à rendre la situation économique encore plus sensible, mettant la trésorerie des entreprises en péril et induisant ce niveau particulièrement important de défaillances d’entreprises», ajoute le quotidien.

Par Nabil Ouzzane
Le 31/10/2022 à 20h24