En vertu de cet accord, l’ONEE, Nareva et GE Vernova entreprendront des études d’évaluation technico-économiques pour convertir la centrale thermique de Laâyoune, composée de trois turbines à gaz 6B d’une puissance installée totale de 99 mégawatts (MW) et actuellement alimentée au fioul lourd, pour un fonctionnement à l’hydrogène. Dans un premier temps, la collaboration portera sur la turbine à gaz qui sera convertie pour un fonctionnement à 100% à l’hydrogène vert.
D’après les trois partenaires, la centrale serait ainsi la première en Afrique à utiliser de l’hydrogène vert pour alimenter ses turbines à gaz. «Ce projet commun s’inscrit dans le cadre des efforts visant à soutenir la transition énergétique du Maroc vers un avenir à faibles émissions de carbone, en particulier dans le secteur de la production d’électricité», soulignent-ils dans un communiqué conjoint publié ce mardi 30 janvier.
Fournir 100% d’hydrogène vert pour alimenter la turbine à gaz
L’étude de faisabilité, qui devrait être achevée dans un délai de deux années, vise à explorer une solution holistique intégrant toute la chaîne de valeur de production pour fournir 100% d’hydrogène vert en volume pour alimenter la turbine à gaz pendant les périodes de pic de consommation. «Les résultats de l’évaluation pourraient ouvrir la voie à l’intégration à grande échelle des turbines à gaz avec de l’hydrogène vert dans le but de parvenir à une décarbonation à 100% de la centrale électrique de Laâyoune», précise-t-on.
GE Vernova aidera la centrale électrique de Laâyoune à fournir de l’électricité à partir d’hydrogène vert produit au parc éolien de Nareva dans la région de Laâyoune, afin de soutenir la stratégie du Maroc qui ambitionne de faire passer la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique de 40% actuellement à 52% d’ici 2030.
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D’après le directeur Général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, ce projet doit permettre au Maroc de progresser sur la décarbonation de son système électrique en lançant un premier projet pilote et innovant. «Cet accord constitue une étape importante en ouvrant la voie à l’accélération de l’intégration de l’hydrogène dans le mix énergétique national, permettant ainsi de réduire aussi bien la dépendance aux énergies conventionnelles que les émissions de gaz à effet de serre», a-t-il ajouté.
Également cité par le communiqué, Aymane Taud, PDG de Nareva, a pour sa part indiqué que son entreprise est ravie «d’explorer les opportunités complémentaires entre les énergies renouvelables, la production d’hydrogène et les technologies efficaces de combustion au gaz pour permettre à notre pays de disposer de centrales électriques efficientes, flexibles et faiblement émettrices de CO2».