Les propriétaires des plages privées et restaurants qui se trouvent sur la corniche de Dar Bouazza (à 20 kilomètres au sud de Casablanca) retiennent leur souffle. Les bulldozers de Mohamed Mhidia s’approchent petit à petit, prêts à démolir toutes les constructions occupant illégalement le domaine public maritime.
En effet, le gouverneur de la province de Nouaceur, Abdallah Chater (ancien directeur général du Centre régional d’investissement de Casablanca-Settat), a donné ses instructions pour prévenir les entités concernées. Une mise en demeure a été ainsi adressée aux entreprises concernées, les enjoignant de restituer les terrains et de remettre en état primitif le domaine public maritime. Au total, sept restaurants et plages privées se trouvent aujourd’hui dans le collimateur des autorités: Sunny Beach, Baya Beach, Seven Beach Balboa 1, Malibu Beach, Atlantic Boulevard, Taloche et Babaloo Beach.
S’agissant de la corniche de Aïn Diab, relevant du périmètre urbain de Casablanca, rien ne semble aujourd’hui inquiéter les restaurants situés au bord de l’océan Atlantique. «Ils disposent presque tous d’une autorisation d’occupation du domaine public maritime. Pour le moment, seul le complexe abritant l’ancienne piscine Eden Rock, inexploité et abandonné depuis plusieurs années, a été démoli pour des raisons sécuritaires», nous confie un élu du Conseil de la ville.
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Sachant que l’attribution des autorisations d’occupation temporaire du domaine public maritime relève des prérogatives du ministère de l’Équipement et de l’Eau, Le360 apprend que les autorités de la ville de Casablanca se dirigent vers la suspension de l’octroi et du renouvellement de ces autorisations, le temps d’assainir la situation actuelle, dans la perspective d’opérer une refonte radicale de l’arsenal légal et contractuel encadrant ces opérations. Une commission a d’ailleurs été créée à cet effet, composée des représentants des élus et des départements ministériels concernés, en l’occurrence ceux de l’Intérieur, de l’Équipement et de l’Urbanisme.