Les banques élargissent l’accès au produit Damane Relance, rapporte L’Economiste dans sa livraison du 14 octobre. Le journal revient, dans une interview avec le Directeur exécutif en charge du marché des Entreprises à Attijariwafa bank, Karim Idrissi Kaitouni, sur les nouvelles mesures prises par les autorités afin de permettre à un plus grand nombre d’entreprises d’avoir accès à Damane Relance.
On note ainsi que plus de 15.000 entreprises ont jusqu’ici bénéficié du produit Relance pour 22,4 milliards de dirhams et que plus de 70% sont des TPE. De même, ces prêts sont notamment allés à des secteurs tels que l’industrie (33%), le commerce et la distribution (31%) et le BTP (17%). «Nous avons observé des délais d’instruction relativement lents au début de Damane Oxygène, notamment pour les demandes non déléguées aux banques dépassant les 2 millions de dirhams. Le contexte inédit, la nouveauté du process, ainsi que le flux important de demandes reçues en un laps de temps très court ont été à l’origine de cette situation», explique Karim Idrissi Kaitouni, ajoutant que les choses sont rapidement rentrées dans l’ordre après que la CCG a relevé le montant délégué aux banques à 5 millions de dirhams et que les capacités techniques et humaines au niveau des banques et de la CCG ont été renforcées. On apprend ainsi qu’en moyenne, les accords, après réception des dossiers au complet, ne dépassaient pas les 48 H pour les dossiers délégués et environ une dizaine de jours pour les dossiers non délégués.
A la question de savoir à quelles conditions les entreprises qui seraient dans l’incapacité de rembourser Damane Oxygène pourront allonger la maturité de la dette, le responsable explique que le taux est calculé selon le taux de refinancement BAM. De même, il ajoute que les bénéficiaires des crédits Oxygène qui vont opter au plus tard le 31 décembre 2020 pour un amortissement de leur crédit sur une période ne dépassant pas 5 ans, ont le choix entre un taux fixe et un taux variable. L’Economiste fait remarquer qu’en optant pour un taux variable, le client se verra appliquer trimestriellement une variation égale à la différence entre le dernier taux directeur et le nouveau taux directeur.