Le Maroc serait potentiellement ciblé par les cyberattaques dans le continent africain entre janvier et avril 2025. D’après les données rendues publiques par le réseau KSN (Kaspersky Security Network), pendant cette période, plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) ont fait l’objet de menaces d’attaque numérique via des logiciels malveillants ou des applications potentiellement nuisibles et destructrices.
«Le Maroc a enregistré 41% de ces menaces d’attaques informatiques en Afrique, suivi de la Tunisie (24%), l’Algérie (16%), le Sénégal et le Cameroun (7%), tandis que la Côte d’Ivoire ne représente que 5 %», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 7 octobre.
Et de préciser que «les auteurs de ces manipulations numériques malveillantes et nuisibles emballent les virus sous des appellations d’applications de confiance tels que ChatGPT, Microsoft Office ou Google Drive, afin d’infiltrer discrètement les systèmes de données des PME».
L’ampleur de ces menaces détectées montre l’importance et le poids du marché marocain dans la cartographie de la cybersécurité et la nécessité d’y renforcer les mécanismes de prévention et de protection, indique la même source.
À l’instar des autres pays en Afrique et ailleurs, explique la même source, «les attaques numériques au Maroc prennent de multiples formes, notamment la formule de not-a-virus (55%), suivie des fichiers suspects ou exploits rangés sous l’étiquette Dangerous Object (14%), puis des chevaux de Troie (13%)».
À ce propos, Marc Rivero, chercheur principal au sein de l’équipe Global Research and Analysis Team (GreAT), relevant de Kaspersky, a révélé que «les petites et moyennes entreprises marocaines seraient ciblées par des menaces complexes à l’instar des grandes entreprises, mais leurs outils de protection demeurent restreints».
Autant dire que la question de sécurité et de protection des PME est devenue aujourd’hui un enjeu stratégique pour la continuité des activités économiques au Maroc. Car, leur attaque par ces moyens de manipulations numériques pourrait paralyser des secteurs entiers. Pour s’en sortir, plusieurs mesures sont recommandées par le réseau Kaspersky.
Il s’agit notamment «de mises à jour régulières, de sauvegardes fiables, d’une authentification renforcée, d’une définition des règles d’accès, des sources officielles pour les logiciels et de la sensibilisation du personnel».








