Dans sa note de conjoncture relative au deuxième trimestre 2024, le Haut-commissariat au plan (HCP) estime que l’économie nationale a progressé de 2,9% en variation annuelle, contre 2,5% au premier trimestre. «Cela serait lié principalement à une demande intérieure plus soutenue, stimulée par un calendrier favorable aux dépenses de consommation», écrit le magazine L’observateur du Maroc et d’Afrique.
L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation a diminué à 0,7% au deuxième trimestre 2024, principalement en raison de la baisse des prix des produits alimentaires. Les prix des produits non-alimentaires ont néanmoins augmenté de 1,5%.
«La valeur ajoutée agricole a également diminué de 4,9% au deuxième trimestre 2024, principalement en raison des impacts de la sécheresse sévère sur les grandes cultures. La production de blé et d’orge a chuté respectivement de 44,4% et 51%», souligne le magazine.
Pour la valeur ajoutée des industries extractives, le HCP note qu’elle a augmenté de 15,6% au deuxième trimestre 2024, grâce à la progression des ventes extérieures de minerais non métalliques et à une relance de la demande des industries locales de transformation.
La construction a connu une hausse de 3%, tirée par les travaux publics et une reprise de la production de logements, avec une hausse de 20% des ventes de ciment. Les industries manufacturières ont également repris de la vigueur, affichant une croissance de 3,5%, grâce à la chimie, la métallurgie, et la fabrication d’articles électroniques et optiques.
La demande extérieure nette est restée négative au deuxième trimestre 2024, avec une contribution de -0,9 point. Les exportations de biens ont progressé de 6,4%, tirées par l’automobile, les phosphates et dérivés, et l’aéronautique. «Les importations de biens ont augmenté de 11,8%, entraînant un creusement du déficit de la balance commerciale», relève encore L’Observateur.
Pour le troisième trimestre 2024, la croissance économique est prévue à 3,2%, grâce à un soutien accru de la demande dans les industries manufacturières et les services d’hébergement.
La croissance mondiale devrait, quant à elle, s’accélérer, avec une reprise dans les économies avancées et une croissance consolidée dans les pays émergents.