Mohamed Benchaâboun est convaincu que le Maroc doit opter pour un nouveau palier de croissance en s’appuyant sur la dynamique du secteur privé, rapporte L’Economiste. Il est impératif d’anticiper le modèle d’investissement de l’Etat pour dépasser la cadence du taux de croissance de 3% de ces dernières années, ajoute le quotidien, citant le ministre des Finances qui participait à un séminaire organisé, vendredi dernier, en partenariat avec la Banque mondiale.
Soulignons que le secteur privé a désormais un rôle primordial à jouer pour porter, dans les années à venir, la croissance économique du royaume. Le journal nous apprend que trois moteurs de croissance ont été identifiés lors de cette rencontre consacrée à la «dynamisation du secteur privé». Dans le détail, le premier volet concerne le développement de l’économie digitale. Sur ce point, la Banque mondiale recommande au Maroc de s’inscrire dans cette dynamique à travers, notamment, le remaniement du cadre juridique et la mise en place d’investissements dans les nouvelles technologies de l’information.
L’Economiste souligne que le digital est un nouveau paradigme économique nécessitant une période de transition entre le modèle actuel et celui basé sur le digital. Pour Mohamed Benchaâboun, il est nécessaire d’accélérer la modernisation des structures de l’éducation et de la formation pour le développement des compétences dans le domaine du numérique et la promotion de la recherche scientifique.
Ensuite, il y a le PPP (Partenariat public-privé). Sur ce point, les experts préconisent d’y aller progressivement avec, notamment, de petits projets avant de s’attaquer aux grands, pour lesquels les contrats sont plus compliqués.
Pour la Banque mondiale, il faut gagner en maturité. Et le dernier moteur identifié concerne le développement de l’entrepreneuriat en vue de la création d’emplois. L’Economiste indique qu’en plus du programme Intelaka, il faudra mettre en place un véritable écosystème comprenant l’accompagnement des jeunes pour le déploiement de leurs idées.