Mohamed Boussaid est visiblement un homme prudent. Du moins, l’hypothèse de croissance du PIB sur laquelle il a basé son budget 2016, présenté ce mercredi 21 octobre, est assez conservatrice. Alors que l’argentier du royaume table sur une progression de 3% du PIB, le dernier rapport du FMI prévoit un taux de croissance pour le royaume à hauteur de 3,7%.
Les Eco a consacré un article, dans son édition datée du 22 octobre, à la dernière note de l’institution de Bretton Woods concernant les perspectives régionales. Pour cette dernière, le pays va profiter de la baisse des prix de pétrole et de l’amélioration du commerce extérieur. En effet, «les pays importateurs de la région devraient tirer bénéfice des réformes des subventions conjuguées à la baisse des cours du pétrole qui donnent une certaine marge de manœuvre pour engager des dépenses génératrices de croissance», peut-on lire dans les colonnes du quotidien. Selon les experts, le gain de recettes extérieures dû à la baisse des cours du pétrole pour le royaume, pourrait s’élever entre 5 et 6% en moyenne sur la période 2015 – 2016. «Les progrès accomplis dans la mise en œuvre des réformes, la progression des transitions politiques et l’accélération de la croissance dans la zone euro», comme l’explique le FMI, jouent aussi un rôle important.
L’institution de Bretton Woods, liée au Maroc par une Ligne de précaution de liquidité jamais utilisée, prévient néanmoins que des risques pèsent sur les perspectives compte tenu des du ralentissement de la croissance dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe. Des Etats pétroliers qui ont de nombreux projets engagés au royaume… Mais ce qui est certain, c’est que le Maroc réalisera un taux de croissance supérieure à la moyenne régionale révisée à la baisse à 2,5% pour 2016.