"L’économie marocaine se remet progressivement du choc de la pandémie", écrit La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire. Ce constat est celui de la Banque mondiale qui explique, dans son dernier rapport, que la croissance du PIB réel devrait atteindre 5,3% en 2021 et 3,4% en moyenne sur la période 2022-2024.
Comment expliquer alors le rebond en 2021? "Il serait principalement dû à une croissance du secteur agricole à deux chiffres grâce une pluviométrie favorable et un important effet de base suite à une année de pandémie", peut-on lire dans l’hebdomadaire. Conséquence: le PIB réel ne retrouvera son niveau pré-pandémique qu’en 2022, avec un taux de croissance de 3,2%.
Selon La Vie Éco, cette reprise devrait rester asymétrique. La raison? Le tourisme international et le secteur des services resteraient affectés par les restrictions mondiales liées à la pandémie dont la suspension récente des liaisons maritimes et aériennes avec l’Europe. Pour autant, une accélération progressive de la croissance est attendue après 2022, en lien avec la mise en œuvre progressive de l’important agenda de réforme du gouvernement.
Sur le plan macroéconomique, la Banque mondiale prévoit une diminution progressive du déficit budgétaire qui devrait s’établir à 6,7% du PIB. "Cette amélioration est soutenue par le redressement attendu des impôts indirects, qui devraient compenser les dépenses croissantes liées à la masse salariale et aux subventions au gaz de pétrole liquéfié", explique l’hebdomadaire.
Toujours selon la Banque mondiale, les besoins de financements bruts du Trésor devraient également se stabiliser d’ici à 2024 et atteindre en moyenne 16,5% du PIB par an, contre 20,1% du PIB en 2020. De l’autre côté, le déficit du compte courant devrait augmenter à 3,7% en 2021, puis progressivement diminuer d’ici à 2024.
"Des perspectives de développement favorables sont attendues et qui s’inscrivent dans le cadre du processus de réformes qu’a lancé le Maroc comprenant entre autres celle du secteur public, la modernisation du système de protection sociale et le soutien de la reprise de l’investissement privé", conclut l'hebdomadaire.