Il convient de rappeler qu’un communiqué diffusé, il y a quelques jours, au nom de l’AFEM, avait acté la «démission» de Aicha Amrani de son poste de présidente, en lien avec «un contexte marqué par des problèmes de gouvernance que connaissent les organes de décision et qui mettent en danger l’intérêt de l’Association». Le communiqué fait également état de la création d’un comité composé de 5 anciennes présidentes de l’AFEM, en charge de la gestion d’une phase transitoire jusqu’à la tenue d’une prochaine assemblée générale.
Le communiqué diffusé, ce jeudi 18 mai, par la principale concernée, Aicha Amrani, donne une nouvelle version des faits. Revendiquant son statut de «présidente légitime de l’AFEM…élue de façon démocratique le 5 juin 2019 pour un mandat de 3 ans», Lamrani affirme avoir présidé pendant le mois d’avril deux réunions du Conseil d’Administration.
La première le 15 avril 2019, en présence de deux huissiers. Celle-ci a été reportée pour cause de non atteinte du quorum.
La deuxième a été tenue le 29 avril 2019, en présence de deux huissiers où Amrani a délibéré avec les membres présents ou représentés et a designé son bureau.
Le 30 avril, poursuit-elle, un conseil d’administration a été convoqué par quelques membres dans le but de «destituer la présidente élue démocratiquement par l'AG», et ceci en sa présence et celle de deux huissiers, un représentant de Amrani et l’autre représentant la partie adverse.
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Ci-après, la version des faits rapportée dans le communiqué de Aïcha Amrani Lâasri:
«Madame Aicha Amrani Lâasri estime que le communiqué diffusé et relayé par plusieurs supports médias, porte atteinte à sa dignité et son image.
Mme Aïcha Amrani Lâasri déclare qu’aucune éventuelle destitution ne peut être prononcée que par l’assemblée générale, qui l’a élue à la majorité des votes (65% des votes), conformément à la loi du 15 novembre 1958.
Parmi les causes citées par la personne interviewée dans ledit article, l’incapacité de Mme Aicha Amrani de fédérer les membres de son bureau, d'où un problème de gouvernance selon ses dires.
Il faut reconnaître que Mme Amrani, et malgré les poches de résistance à tout changement, n’a jamais baissé les bras. Au contraire, elle a été derrière la mise en œuvre de plusieurs projets, dont celui de l'incubateur Casa Pionnière, dans tout son processus et sa duplication dans 6 régions du Maroc.
Mme Amrani n’a cessé de militer et de défendre son souhait de créer une Fédération des associations dédiée à l’entreprenariat féminin, une fédération qui, comme elle la voyait, et d’après ses différents échanges avec les institutions publiques et privées, pourrait être une structure par excellence de fédération et de levée de fonds.
Ce n’est pas tout, Mme AMRANI avait une forte ambition, celle de donner un grand élan au 20e anniversaire de l’association.
Elle s’apprêtait à formaliser une vision pour promouvoir une nouvelle image de l'AFEM, notamment le changement de l'identité visuelle et la digitalisation de la plateforme de l'association et ses délégations. A noter que cette dernière est en phase de finalisation.
Mme Amrani a tenu différentes réunions depuis le début de son mandat avec différents ministères marocains, particulièrement celle tenue avec le chef du gouvernement.
Ces réunions ont donné des résultats positifs, notamment l’accord avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques pour la réfection des locaux de l’incubateur de Casablanca, ou encore la promesse de renouvellement de l’équipement par le ministère de la Famille et de la Solidarité sociale et la BAD, en faveur du renforcement des coopératives.
Conformément aux hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de renforcer la coopération Sud-Sud et d’en faire un vecteur de l’émergence d’une Afrique nouvelle, Mme AMRANI a tenu que l’AFEM soit présente dans différentes manifestations africaines et a accentué ses efforts afin de réaliser des partenariats prometteurs pour un Maroc considéré comme un Gateway vers l'Afrique.
Elle a par exemple provoqué des rencontres B to B lors du Forum de Dakar au Sénégal. Elle a multiplié les rencontres avec des associations locales, pour le développement Sud-Sud. La présidente a signé une convention en faveur de ses membres avec la BAD et Attijariwafa bank.
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Par ailleurs, plusieurs d’autres projets ont été lancés avec des partenaires africains. Aïcha Amrani Lâasri est aussi une grande militante, qui pense qu’un Maroc fort économiquement et socialement, ne le sera que si toutes les régions du Maroc contribuent au plan du développement durable.
Elle a ainsi participé au lancement de Souk Attanmia à Guelmim, en avril 2019, un projet qui contribuera non seulement au développement des régions sud du Maroc, mais ouvrira de nouveaux horizons aux jeunes porteurs de projets.
Elle a aussi créé une nouvelle délégation à El Jadida et, en cours de mise en place, d'autres délégations dans d'autres villes du Maroc.
Si Mme la présidente de l’AFEM tient à participer à tout projet en faveur de la création d’emplois et pour la promotion des jeunes, elle est aussi une citoyenne qui aime son pays, et pour elle, le lancement du projet de la création de la délégation de l’AFEM à Guelmim, Dakhla et Laâyoune, est avant tout un devoir patriotique, pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume et garantir aux habitants du Sahara marocain les conditions d’une vie libre et digne, comme le souhaite Sa Majesté et derrière lui, le peuple marocain.
Mme Amrani déclare que son ambition demeure toujours celle de donner encore plus de sens à l’entreprenariat féminin, sans manipulations et sans quête de projection personnelle et d’opportunisme, avec la seule ambition de s’inscrire dans la démarche de sa Majesté le Roi, pour un Maroc de progrès, de démocratie et du respect de l’humain».