«Le Maroc a besoin d’accélérer le rythme de la croissance pour une économie plus forte et inclusive. C’est le seul moyen d’apporter une réponse à la problématique de création d’emplois pour les jeunes. Cela permet aussi de dégager des marges budgétaires pour apporter des réponses à un certain nombre d’attentes légitimes des citoyens, concernant notamment l’éducation, la formation, la santé, la réduction des disparités sociales et spatiales», a affirmé l’argentier du royaume, Mohamed Benchaâboun, qui s’exprimait, ce samedi 29 septembre, à l’Université d’été de la CGEM qui se tient depuis hier, vendredi, au siège de l’ISCAE à Casablanca.
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Le Maroc, a-t-il ajouté, a besoin d’énormément d’investissements. Or, l’investissement public ne suffit pas à lui seul. Le ministre invite ainsi les opérateurs privés à agir et à investir: «faisons-nous confiance pour aller de l’avant. A court terme, nous allons introduire une série de mesures pour assoir cette confiance», a lancé le ministre.
Evoquant la problématique des arriérés sur la TVA, Benchaâboun fait une annonce majeure: «nous prenons l’engagement de rembourser tout le passif constitué à ce jour. Nous nous engageons également à respecter les délais fixés par les textes», a déclaré le ministre des Finances. Le montant en jeu et qui sera ainsi réinjecté dans l’économie s’élève à 40 milliards de dirhams.
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S’agissant du problème des longs délais de paiement, s’agissant de l’Etat et des collectivités territoriales, des solutions seront trouvées rapidement, dixit Benchaâboun. La problématique est plus complexe du côté des Etablissements et entreprises publiques (EEP), note le ministre. Certaines EEP ont simplement besoin d’améliorer les process de leur gestion.
«Nous avons mis en place un mécanisme qui permet d’assurer le monitoring de ces délais», a indiqué le ministre. D’autres EEP se trouvent, en revanche, dans une situation de trésorerie compliquée et ont besoin d’engager des réformes en profondeur pour pouvoir redresser la situation. «Des ajustements seront inscrits dans les projets de Loi de finances à chaque fois que ce sera nécessaire, étant donné l’existence de textes régissant ces établissements», a expliqué Benchaâboun.
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Enfin, le partenariat public-privé va connaître un coup d'accélérateur. Afin d’éviter d’inhiber le rythme de l’investissement public, des modifications seront introduites dans le dispositif encadrant le recours au Partenariat Public-Privé (PPP), dans le sens d’une plus grande souplesse. «Le texte va être discuté en Conseil de gouvernement dans les semaines qui viennent. Objectif: alléger la pression sur le budget de l’Etat et diversifier les outils de financement», a affirmé de son côté le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, lors de son intervention ce matin à l’Université d’été de la CGEM.