Crédit Jeunes promoteurs: les enseignements à tirer pour favoriser la création d’emploi

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Revue de presseKiosque360. Même si la Loi de Finances 2019 est venue mettre un terme aux nombreux contentieux liés au programme Crédit Jeunes promoteurs, il n’en demeure pas moins que plusieurs enseignements doivent être tirés de cette expérience en vue de favoriser la création d’emploi.

Le 18/04/2019 à 22h20

Dans sa publication en kiosque ce vendredi 19 avril, La Vie Éco revient sur le contentieux du programme «Crédit Jeunes promoteurs» et souligne que l’Etat a passé l’éponge sur les prêts accordés demeurés impayés au 31 décembre 2018 et sur ceux exigibles au cours des années ultérieures. Cette décision est en effet contenue dans la Loi de finances 2019. Dans les détails, cette amnistie touche aussi les intérêts, les intérêts de retard et les frais de recouvrement afférents aux créances.

Pour le journal, ce programme représente l’un des nombreux échecs essuyés par l’Etat dans sa tentative de favoriser la création d’emplois. La Vie Éco souligne que cette expérience ratée est pleine d’enseignements. Pour certains, ce programme était une véritable aubaine, en dépit des difficultés rencontrées. «Le programme CJP, qui a permis de créer 12.000 entreprises depuis le démarrage jusqu’à son arrêt, a lancé une nouvelle dynamique de la création d’emploi au Maroc et une alternative pour des jeunes qui ont choisi de prendre l’initiative», fait remarquer Moncef Kettani, ancien président de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), cité par le journal.

On apprend aussi que seuls 1.900 dossiers ont été jugés fortement contentieux et que le programme a réussi à créer 38.476 nouveaux emplois entre janvier 1988 et juillet 1999. Selon Moncef Kettani, aucun cas avéré de malversation n’a été enregistré. De même, les banques ne débloquaient les fonds que sur la base de factures des fournisseurs, apprend-on.

Pour Mohcine Berrada, président du Groupe de l’Étudiant, ce programme a aussi été une occasion en or pour les jeunes entrepreneurs, même s’il reconnaît qu’une bonne partie de ces entrepreneurs ont été confrontés à de très graves difficultés qui ne leur ont pas permis de survivre. Ce qui explique en partie certains cas d’impayés. La Vie Éco souligne que l’accompagnement des bénéficiaires de ces fonds était quasi-inexistant. Un problème qui, d’ailleurs, continue d’exister aujourd’hui, puisque de nombreux entrepreneurs qui, parfois ou même souvent, décrochent des financements pour des projets, manquent d’accompagnement.

Par Ismail Benbaba
Le 18/04/2019 à 22h20