Cela fait plus de trois mois que de nouvelles règles régissent les crédits. Et pourtant, des interrogations subsistent toujours.Dans son édition du jeudi 4 août, L’Economiste revient sur les principales ambiguïtés qui persistent dans ce secteur et dont le client fait forcément les frais.
Parmi les problèmes relevés, le quotidien cite l’offre préalable de crédit. Dans la loi, il est prévu que le consommateur dispose d’un délai de 7 jours francs pour accepter une offre de crédit préalable. Sauf que, dans la réalité, les formulaires pour mettre en pratique cette disposition ne sont pas encore prêts. Pour le quotidien, en se basant sur l’avis de juristes, la loi a laissé des vides «qu’il faut combler» à ce niveau. Parmi les ambiguïtés les plus fréquentes, il est cité le cas des sommes remises à l’emprunteur et dont le sort n’est pas précisé en cas de désistement.
L’Economiste explique qu’à partir du moment où la banque a donné son accord pour le prêt, l’organisme est obligé de mettre les fonds à disposition du client, s’il a accepté les termes du contrat. «C’est la porte ouverte aux abus», estime un juriste cité par le journal. En effet, un client malintentionné peut facilement contracter un crédit, encaisser les fonds, et se rétracter par la suite. Ceci poserait d’importants problèmes à la banque vu qu’elle devra entamer des procédures pour récupérer son argent, sachant qu’elle n’est pas protégée par la loi.C’est pourquoi les professionnels du crédit se penchent déjà sur des propositions d’amendement de la loi, tout en cherchant des solutions qui puissent permettre d’éviter ces situations, sans pour autant être dans l'illégalité.