Covid-19. Textile-habillement: la filière se meurt

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Revue de presseKiosque360. Des dizaines de milliers de petits ateliers formels et informels agonisent. La filière destinée à l’approvisionnement local est fortement menacée et les opérateurs appellent au secours.

Le 17/05/2020 à 22h32

Si la période de l’Aïd est souvent synonyme de bouffée d’oxygène pour la filière locale de textile-habillement, il n’en sera rien cette année. A quelques jours de la fin du mois de ramadan, les commerçants et fabricants de prêt-à-porter destiné au marché intérieur étouffent et ne trouvent plus acheteur. Le coronavirus est passé par là. Les magasins sont fermés et le coeur des Marocains n’est pas à la fête.

Les opérateurs du secteur ne souhaitent qu’une chose, indique L’Economiste: la réouverture des magasins pour sauver la saison. «Cette période de fête représente l’essentiel de leur chiffre d’affaires annuel», rappelle le quotidien. «Si les entreprises exportatrices continuent de travailler, les structures dont la production est destinée au marché local sont toujours à l’arrêt», déplore Mustapha Chraka, secrétaire général de l’association des moyennes et petites entreprises de textile et d’habillement (AMPETH), cité par L’Economiste. Or, des dizaines de milliers d’ateliers et d'emplois sont en jeu. Comptez quelque 40.000 personnes, selon le SG de l’AMPETH. Sans compter les métiers de lavage, accessoires, impression, emballage... 

Concentrés à Casablanca (Derb Omar, Garage Allal, Korea …), ces opérateurs couvrent l’ensemble du territoire national. «Nous demandons la réouverture au moins des détaillants et semi-grossistes pour vendre nos stocks», poursuit le responsable. En échange, les membres de l’association s’engagent à respecter les normes de sécurité en vigueur (port de masques, distanciation, désinfectants, gestes barrières...).

Mais il y a un grand rival: «la concurrence des grandes surfaces est pointée du doigt. Beaucoup de consommateurs se rabattent sur les vêtements proposés dans les hypermarchés en cette période de confinement. Un manque à gagner considérable pour les fabricants et détaillants de produits locaux», conclut le quotidien.

Par Maya Zidoune
Le 17/05/2020 à 22h32