Le sondage a été envoyé hier vendredi 17 avril aux membres de la CGEM. «Pour compléter les travaux des différentes instances de la CGEM (fédérations et régions), afin de mesurer l'impact de la crise induite par la pandémie du Covid-19 sur les entreprises, nous souhaiterions recueillir un complément d'informations importantes de votre part… Votre contribution constituera un apport concret pour alimenter notre institution et l’orienter dans la proposition de mesures concrètes dans le cadre des travaux du Comité de veille économique», peut-on lire dans le message d’introduction dudit sondage, signé par le directeur général délégué de la CGEM, Jalal Charaf.
Avec 11 questions «fermées», la CGEM souhaite mesurer les effets de la crise sanitaire en tenant compte d’un certain nombre de variables: taille de l’entreprise, secteur d’activité, export, etc. Le sondage cherche à cerner les conséquences de la pandémie sur le comportement des entreprises (report des échéances bancaires, fiscales ou sociales, délais de paiement, l’évolution du chiffre d’affaires, etc.).
L’enquête de la CGEM intervient alors que les entreprises font face à des accusations de tricherie dans les déclarations communiquées à la CNSS (sur les salariés en arrêt de travail) pour bénéficier des aides financières du Fonds spécial Covid-19. L’une des questions formulées par le sondage cherche à savoir si l’entreprise a bénéficié ou non de la mesure de chômage partiel et si elle compte le faire dans les prochaines semaines ou mois.
Lire aussi : Covid-19. Indemnité-chômage: voici comment l’État entend lutter contre les déclarations frauduleuses
Anticipant les nouveaux critères qui vont déterminer quelles sont les entreprises véritablement impactées par le Covid-19 (décret en cours d’approbation), les membres de la CGEM sont invités à renseigner la perte de chiffre d’affaires, constatée ou attendue, pour chaque mois durant la période allant de mars à décembre 2020.
Selon la dernière mouture du projet de décret encadrant l’indemnité chômage (celle-ci vient d’être validée par le secrétariat général du gouvernement), seules les entreprises justifiant d'une baisse de leur chiffre d’affaires d’au moins 50% (en glissement annuel) peuvent inscrire leurs salariés parmi les candidats à l’indemnité Covid-19 (les dossiers de celles déclarant en arrêt de travail plus de la moitié de leurs effectifs seront traités au cas par cas).
Le texte ajoute un palier supplémentaire, réservé aux entreprises dont la baisse du chiffre d’affaires varie entre 25 et 50%. Là encore, l’octroi de l’indemnité sera traité au cas par cas, auprès d'un comité interministériel, composé de représentants du ministère des Finances, de ceux de l’Emploi, ainsi que le département sous la tutelle duquel l'activité de l'entreprise en difficultés est placée.
En plus du chiffre d’affaires et du nombre de salariés, un troisième critère d’éligibilité sera retenu, à savoir le secteur d’activité. Les entreprises évoluant dans certaines branches d’activités lourdement affectées par la crise du Covid-19 auront droit à l’indemnité du Fonds spécial de façon systématique.