Loi de Finances oblige, les différents départements défilent devant les commissions de la Chambre des représentants pour défendre leurs budgets sectoriels. Hier, ce fut le tour de Driss Jettou, président de la Cour des Comptes, qui a présenté les principaux points du projet de budget de la Cour des comptes, devant la Commission de la justice et de la législation.
Selon “L’Economiste”, dans son édition du 3 novembre, le premier président de cette instance a annoncé que le budget de fonctionnement des juridictions financières devrait atteindre 251,8 millions de DH. Cela concerne le paiement des salaires et la couverture des différentes dépenses, notamment les frais de gardiennage et d’entretien. Or, pour plusieurs parlementaires, ce budget reste «dérisoire, face aux missions dont est chargée cette institution» (la Cour des comptes) , souligne Mohamed Hanine, ex-président de la Commission de la justice.
La masse salariale accapare en effet l’essentiel du budget de la Cour des Comptes : le budget dédié à la rémunération du personnel s’élève à 210 millions de DH, soit 74% du budget total. Les dépenses d’équipements et frais divers nécessiteront 41 millions de DH, au moment où 43,8 millions de DH seront dédiés à l’investissement, en baisse de 36% par rapport à 2015.
Malgré cela, Driss Jettou a aussi fait savoir que l’institution a besoin de renforcer ses équipes. Le projet de Loi de Finances 2016 a réservé à cette instance 40 postes budgétaires contre 30 en 2015. Ils devraient s’ajouter aux 110 postes vacants. Par ailleurs, cette année, le Cour des comptes a procédé à l’installation de 84 nouveaux magistrats dans les juridictions financières.
Et ce n’est pas tout, la Cour des comptes a également besoin d’aides financières pour la construction et les aménagements de ses annexes régionales : 3 millions de DH pour équiper la cour régionale des comptes de Tanger-Tétouan, 2,6 millions de DH pour celle de Fès-Meknès ou encore 5 millions de DH pour la construction de la cour régionale de l’Oriental. Sans compter les programmes de réaménagement pour les cours de Laâyoune-Boujdour (1,4 millions de DH), Casa-Settat (2 millions de DH), et 4 millions de DH pour couvrir les frais du traitement de l’opération de déclaration obligataire du patrimoine.