Contrôles fiscaux: ça ne rigole plus

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Revue de presseKiosque360. Omar Faraj, le patron du fisc, est sorti de son mutisme pour expliquer l’approche de son administration en matière de contrôle. Reader's digest.

Le 02/02/2017 à 02h20

12 milliards de dirhams rapportés par le contrôle fiscal l’an dernier, 50.000 sociétés déficitaires chroniques dans le collimateur, cinq inspecteurs sanctionnés pour fait de corruption… Voilà ce que déclare Omar Faraj, le directeur de l’Administration des impôts, dans une interview accordée à L’Economiste pour sa livraison du 2 février.

Les recettes qui viennent en supplément du paiement spontané de l’impôt s’élèvent à 12 milliards de dirhams en 2016. Sur ce total, les vérifications des comptabilités sur place ont rapporté 6,2 milliards de dirhams. La différence provient, elle, de l’amélioration des restes à recouvrer. Pour le patron du fisc, «le constat de départ est simple: le contrôle couvrait jadis moins de 3% des déclarations. Nous avons augmenté, ces deux dernières années, ce taux d’environ deux points, mais nous sommes encore loin des normes internationales».

Omar Faraj évoque également le cas des 100.000 sociétés ayant déclaré un déficit en 2015, dont plus de la moitié sont des déficitaires chroniques qui ont déclaré un résultat négatif durant les trois dernières années. «Elles feront l’objet d’un suivi particulier et d’un programme dédié de vérification en 2017», promet le premier inspecteur fiscal du royaume. Pour lui, l’administration fiscale est accusée de tous les maux, même de faire du racket. Pourtant, il confie que cinq inspecteurs du fisc ont été déférés devant le conseil de discipline, dont un a été radié. «Il peut y avoir des brebis galeuses qui créent l’opportunité de marchandage ou cèdent devant les multiples tentations (…). Mais l’essentiel du corps de l’administration fiscale est sain», affirme-t-il.

Par Fayçal Ismaili
Le 02/02/2017 à 02h20