Conjoncture: les MRE durement touchés

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Revue de presseKiosque360. La mauvaise conjoncture n’épargne pas les MRE. Selon une enquête du HCP, ils sont peu nombreux à envoyer de l’argent à la famille restée au pays. Et les montants sont assez modestes.

Le 11/08/2017 à 08h57

Selon L’Economiste de ce 11 août, la conjoncture actuelle n’est pas bonne pour les MRE. En effet, une enquête du HCP (Haut Commissariat au Plan) menée auprès des MRE de Tadla-Azilal révèle que ces derniers sont peu nombreux à envoyer de l’argent à la famille restée au pays, et les montants sont assez modestes.

On note que les personnes âgées de 30 à 59 ans sont environ 40% à transférer de l’argent à leurs proches. Le niveau est plus bas chez les moins de 30 ans et les personnes de 60 ans et plus, souligne le quotidien, ajoutant que les montants expédiés sont inférieurs à 4.000 DH par an dans 80% des cas. Ces montants servent principalement à couvrir les dépenses alimentaires et d’habillement, ou encore à payer le loyer.

Par exemple, les envois de fonds pour lancer une affaire sont rares. Le journal indique aussi que seuls 6% des émigrants de la région ont investi. On remarque de même que, pour près de 3 sur 4, l’investissement a été réalisé au Maroc, essentiellement dans l’immobilier. L’Espagne et l’Italie accueillent 80% des émigrants de cette région. Or, le ralentissement de l’économie, dans ces deux pays, ces dernières années, a affaibli le pouvoir d’achat de beaucoup d’entre eux, explique L’Economiste, ajoutant toutefois que la conjoncture dans les différents pays d’accueil n’est pas la seule raison de cette situation.

Rappelons que, l’année dernière, les MRE ont transféré 63 milliards de DH au pays, soit 6% du PIB. Le journal indique que 75% des émigrants, depuis 2000, sont des agriculteurs, des exploitants ou ouvriers agricoles, des artisans ou encore des manœuvres, soulignant que l’émigration des cadres moyens et supérieurs de la région est rare. Enfin, on note aussi que seule la moitié des expatriés issus de Tadla-Azilal bénéficie d’une protection juridique et d'un emploi stable. 

Par Ismail Benbaba
Le 11/08/2017 à 08h57