Au Maroc, l’outsourcing n’est plus limité aux centres d’appels où les opérateurs traitent les demandes de clients, étrangers pour la plupart, ou font du démarchage commercial. Outre cette activité, l’outsourcing au Royaume a amorcé un véritable virage axé sur la revalorisation du capital humain ainsi que sur l’utilisation et le développement de solutions innovantes, observe La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire.
A en croire le journal, ce virage a permis de repositionner l’outsourcing marocain autour de métiers à très forte valeur ajoutée. Agent robotisée, digitalisation des process, robotique, intelligence artificielle… autant d’éléments qui enrichissent l’offre marocaine alors que la concurrence avec les destinations low-cost bat son plein. Cette transformation, le secteur la doit notamment à la pandémie du Covid-19.
«Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pandémie du Covid-19 a été du pain béni pour les grands acteurs marocains (de l’outsourcing), en accélérant leur transformation dans le but de répondre à une demande qui croît à grande vitesse», écrit l’hebdomadaire., confirme. «Le secteur a connu de véritables transformations (...) Ceci représente beaucoup d’opportunités pour nous», confirme Youssef Chraïbi, PDG d’Outsourcia
Alors qu’il est considéré comme l’un des pays les plus compétitifs, notamment sur le marché francophone, le Maroc ne pouvait pas rater ce virage technologique, analyse La Vie Éco. Si elle concerne pour l’instant que les grands et moyens opérateurs, cette mutation offre une multitude d’opportunités pour les acteurs. Par exemple, des solutions d’analyse de données (Smart Analytics) sont déployées pour chaque produit ou service.
D’après l’hebdomadaire, les tensions sur le marché de l’emploi et la concurrence rude de destinations low-cost poussent les acteurs de l’outsourcing au Maroc à opérer trois grands changements stratégiques. Il s’agit d’investir dans la technologie, revaloriser le capital humain du secteur, tout en prospectant le marché américain. «Soit tu évolues, soit on te bouffe», résume un acteur de l’outsourcing dans les colonnes de La Vie Éco.