Après six ans de procédures arbitrales et judiciaires, le différend vient de prendre un nouveau tournant, croit savoir L’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 13 mai. Les protagonistes s’orientent, en effet, vers un possible arrangement à l’amiable. Selon une source proche du dossier, citée par le journal, “ les négociations ont effectivement commencé, et une demande de suspension de la vente aux enchères a été déposée”. Rappelons que cette vente devait avoir lieu au tribunal de commerce de Casablanca, et l’audience prévue, mardi 12 mai 2015, avec une mise à prix des actions d’Aswak Assalam fixée à 63 dirhams par action, soit 220,5 millions de dirhams au total. Le journal souligne qu’Ynna Holding avait essayé par la suite de rattraper le coup en tentant de rassurer ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires commerciaux.
“Ce type de démarche ne peut nullement affecter le fonctionnement normal des activités d’Aswak Assalam, étant donné que la procédure vise le transfert partiel de la participation d'Ynna Holding dans le capital d'Aswak Assalam” avait affirmé le management du groupe dans un communiqué publié après la saisie-exécutoire engagée contre sa filiale. Il faut dire que l’accord en cours de discussion entre les deux parties permettra de mettre un terme à un litige de longue date. Rappelons que ce différend concerne plus de 19,5 millions d’euros (environ 213 MDH) dont des dédommagements que le Français Fives FCB tenait à récupérer. Plus la procédure s’allongeait, plus la note devenait lourde, fait remarquer L’Economiste. A l’origine de ce conflit, un contrat portant sur la réalisation d’une cimenterie d’une capacité de production d’environ 2 millions de tonnes par an. Un projet qui devait être livré clés en main fin 2010, le montant de l’investissement était de 1,75 milliard de dirhams.
